Ecologie: ces sujets qui empoisonnent les relations PS-EELV

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault (photo d'illustration). - -
Une crise de plus: l'éviction de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho a failli provoquer le départ des écologistes d'un gouvernement déjà divisé sur les questions écologiques.
De manière générale, EELV en demande plus aux socialistes, notamment en matière de transition énergétique et de fiscalité écologique. Mais trois sujets, plus particulièrement, alimentent le risque de fracture.
> Gaz de schiste
A gauche, certains sont favorables à l'exploitation du gaz de schiste. Même au sein du gouvernement: pour le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg par exemple, la France peut être vue comme "l'Arabie Saoudite du gaz de schiste". Et si François Hollande a réaffirmé qu'il était opposé à son exploitation sur le territoire français, le président a néanmoins entrouvert la porte à une éventuelle utilisation d'autres techniques que la fracturation hydraulique, risquée pour l'environnement. Mais pour EELV, ces techniques sont tout aussi dangereuses, et les écologistes souhaiteraient sortir de l'ambiguité sur ce sujet.
> Nucléaire
François Hollande avait promis de ramener la part d'énergie nucléaire de 75 à 50% d'ici 2025. Mais les Verts pressent le président, notamment sur la fermeture du site de Fessenheim, la plus ancienne centrale nucléaire de France, qui tarde selon eux à se concrétiser. Les cadres EELV n'hésitent également pas à fustiger le "délire économique" des socialistes dans la construction du réacteur EPR de Flamanville, qui va finalement coûter deux milliards d'euros supplémentaires.
> Notre-Dame-des-Landes
Enfin, le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, continue de crisper les relations entre le PS et les Verts. Ce projet a reçu le soutien de Jean-Marc Ayrault, qui lui tient à coeur depuis le temps où il était maire de Nantes, alors qu'EELV s'y est toujours opposé, et compte bien encore pouvoir l'arrêter.