Duflot réclame "un second souffle" à Hollande

La ministre du Logement Cécile Duflot reconnaît avoir "mal" vécu l'éviction de Delphine Batho - -
Deux jours après l'éviction de Delphine Batho du ministère de l'Ecologie, la ministre du Logement, Cécile Duflot, reconnaît s'être posée la question du maintien au gouvernement des ministres Europe Ecologie - Les Verts, dans un entretien donné jeudi au Monde.
"Jusqu'alors, la question de notre présence au gouvernement ne se posait pas, mais je suis obligée de reconnaître que je me la suis posée", a admis la ministre écologiste.
"Nécessaire de repartir sur un autre pied"
Si Cécile Duflot avoue avoir "mal" vécu le départ de sa collègue, elle entend ne pas abandonner le combat en matière d'écologie. Pour elle, "apparaît la nécessité d'un véritable second souffle" dans ce secteur.
"Je suis au gouvernement pour poursuivre le combat écologique, je ne suis pas là pour le regarder reculer. Il est nécessaire de repartir sur un autre pied au sein de ce qui a fait la majorité du 6 mai 2012", a-t-elle assuré.
Selon Cécile Duflot, "les rendez-vous de l'automne sur la transition énergétique, le budget et la fiscalité environnementale, qui étaient déjà très importants, deviennent brûlants".
"L'an II doit être celui de l'écologie en actes"
L'ancienne secrétaire nationale d'EELV a également déploré le "retard" de la France concernant la transition énergétique, et de réclamer ainsi que "l'an II doit être celui de l'écologie en actes".
"On ne peut plus perdre de temps. Non pas pour faire plaisir aux écologistes, mais parce que la gravité de la crise l'impose", a-t-elle estimé.
Pour la ministre du Logement une "partie de l'histoire" est "entre les mains du président de la République et du Premier ministre. C'est à eux d'avoir le souhait et la volonté de mener ce changement".
Et de conclure que si le changement n'était pas mené, "ce sera à nous (EELV, ndlr) d'en tirer toutes les conséquences, de manière sereine et avec beaucoup de regrets".