Duflot : "certains ont fabriqué une polémique"

Invitée de Jean-Jacques Bourdin, la ministre du Logement a affirmé qu'il n'y avait "aucune querelle avec l’Église catholique".

Interrogée sur sa proposition controversée de mettre des locaux de l’Eglise à disposition des sans-abris, Cécile Duflot a répondu sur BFMTV-RMC qu'il n'y avait "aucune querelle avec l'Eglise catholique".

"Le 115 ne peut pas répondre à toutes les demandes, il faut trouver des solutions".

"Certains ont fabriqué une polémique. Bruno Le Maire m’a interpellé très violemment, mais moi je veux répondre en toute simplicité et trouver des solutions" a déclaré la ministre du Logement.

"Il y aura des réquisitions si nécessaire"

"Aujourd’hui, il y a 1500 demandes par jour pour lesquelles on ne trouve pas de solutions. J’ai déclaré, avec le Premier ministre, que nous n’éludions aucune possibilité".

Concernant la question polémique de la réquisition de logements, Cécile Duflot a déclaré qu'elle "souhaitait ne pas avoir à réquisitionner mais qu'elle le ferait si nécessaire". "Il faut s’attaquer à la crise du logement et l’urgence, c’est de s’occuper des 47.000 familles qui ont besoin d'hébergement".

"Il y une crise du logement en France, avec des loyers trop cher et trop peu de logements sociaux. Pour cela, il faut utiliser des bâtiments vides" a ajouté l'ancienne chef des Verts.

"Pas confiance en la parole de M. Mittal"

A propos de l'augmentation de la TVA sur le logement social en 2014, Cécile Duflot a laissé entendre qu'elle n'y était pas favorable. "Elle aurait des conséquences douloureuses, ce serait une difficulté très lourde."

Sur l'EPR de Flamanville, également au coeur de l'actualité, après qu'EDF ait annoncé que la facture serait alourdie de 2 milliards d'euros, la ministre du Logement a affirmé qu'il fallait un débat industriel. "Je pense que dans une période de sobriété de la dépense publique, il y a mieux à faire avec 2 milliards d’euros."

Concernant l'accord conclu entre le gouvernement et Florange, Cécile Duflot a expliqué qu’elle avait des doutes sur la stratégie et la parole de M. Mittal. "L'important, c'est que les syndicats et les travailleurs soient respectés", a t-elle souligné.