Censure de Barnier: les chefs du PS confirment leur présence ce vendredi à l'Élysée

L'ESSENTIEL
- Emmanuel Macron a "pris acte" de la démission de Michel Barnier, censuré mercredi par l'Assemblée nationale, le président de la République a promis de nommer son successeur "dans les prochains jours". Lire l'article
- Lors d'une allocution télévisée, le chef de l'État a estimé que sa décision de dissoudre l'Assemblée n'a "pas été comprise" par les Français, mais il exclut de démissionner. Lire la brève
- Plusieurs noms circulent pour succéder à Michel Barnier. Parmi les hypothèses évoquées, le patron du Modem François Bayrou et le ministre des Armées Sébastien Lecornu tiennent la corde. Lire l'article
Macron veut un "gouvernement d'intérêt général"
Emmanuel Macron a déclaré qu'il nommerait "dans les prochains jours" un Premier ministre chargé de former un "gouvernement d'intérêt général", au lendemain de la censure historique de Michel Barnier qu'il a reprochée à un "front antirépublicain" entre "l'extrême droite et l'extrême gauche".
Aux appels à la démission qui émanent de La France insoumise et, de manière plus feutrée, du Rassemblement national, Emmanuel Macron a répondu qu'il exercerait son mandat "pleinement jusqu'à son terme" en 2027.
Ce direct est terminé, merci de nous avoir suivi sur BFMTV.com Pour suivre la journée de vendredi, il suffit de cliquer ici
"Ceux qui pensent que le PS est à vendre se trompent": la mise au point d'Olivier Faure avant son rendez-vous avec Emmanuel Macron
"Nous irons à l’Elysée parce que nous l’avons demandé. Mais certainement pas pour aller jouer un numéro d’embrassons nous, folleville. Ceux qui pensent que le Parti socialiste est à vendre se trompent", écrit sur X Olivier Faure, le patron du PS.
Matthieu Valet indique que le Rassemblement national votera la censure si le PS rejoint le gouvernement
Sur BFMTV, le député européen Matthieu Valet a précisé que le Rassemblement national votera une motion de censure si des membres du Parti socialiste intègrent le futur gouvernement.
"Tout ce qui est à gauche et à l'extrême gauche de l'échiquier politique, s'ils sont nommés, ce sera une censure de notre part", a-t-il déclaré sur BFMTV.
"Si un Premier ministre de gauche est nommé, il y aura une censure de la part de notre groupe politique avec nos alliés d'Éric Ciotti. (...) On veut un Premier ministre patriote, qui n'est pas issu de la gauche et qui ne fait pas de numéros de claquette avec nous", a poursuivi Matthieu Valet.
"Tout ça n'est pas à la hauteur": Marine Tondelier déplore que les Écologistes ne soient pas conviés à l'Élysée comme le PS
La secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts dit avoir écrit aux chefs de partis ayant participé au front républicain lors des dernières législatives "pour leur proposer que nous travaillons ensemble" ainsi qu'à Emmanuel Macron.
"Je n'ai pas reçu d'invitation, je n'en fais pas une maladie", explique-t-elle, indiquant que l'Élysée, selon elle, a expliqué ne pas avoir invité les Écologistes "parce qu'ils n'ont pas demandé à être reçus".
"Dans le moment de gravité qu'est celui que traverse la France, tout ça n'est pas à la hauteur", a poursuivi Marine Tondelier sur BFMTV.
Pour Manuel Bompard, "ce n'est pas la fin du Nouveau Front populaire"
Sur BFMTV, Manuel Bompard a déclaré que "ce n'est pas la fin du Nouveau Front populaire", estimant que "le front populaire est d'abord un programme et une coalition et des orientations politiques qui ont été présentés devant les électrices et les électeurs."
"Si certains décident de s'émanciper, de se mettre à distance, de renier les engagements pris devant les électeurs et électrices, ils en assumeront les responsabilités", a poursuivi le coordinateur de La France insoumise.
Ce dernier assure que son parti "restera fidèle au programme et à la stratégie du Nouveau Front populaire."
"Les socialistes font ce qu'ils veulent", jugeant que "aller discuter ou négocier une forme de coalition avec les macronistes (...) c'est une rupture."
Le patron du PS Olivier Faure, Boris Vallaud et Patrick Kanner confirment leur présence demain à l'Élysée
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Boris Vallaud et le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner confirment leur présence demain à l'Élysée, a appris BFMTV auprès du parti.
"Tout peut bouger": pourquoi Emmanuel Macron n'a pas annoncé de nouveau Premier ministre ce jeudi
Au lendemain d'une motion de censure historique, Emmanuel Macron a pris la parole jeudi 5 décembre au soir pour remercier son ancien Premier ministre et promettre un nouveau gouvernement "dans les prochains jours". Mais à ce jour, un point de blocage persiste toujours sur le nom de son futur chef.
Xavier Bertrand déclare que "l'obsession" du RN est "le calendrier judiciaire de Madame Le Pen"
Sur France 2, Xavier Bertrand s'est attaqué frontalement au Rassemblement national. "On voit bien que, par gros temps quand il y a une crise, ils sont pas à la hauteur au Rassemblement national et ce sera la même chose pour La France insoumise", a-t-il déclaré.
"Aujourd'hui le Rassemblement national, son obsession c'est le calendrier judiciaire de Madame Le Pen", a estimé Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France.
"Madame Le Pen voit bien que son avenir politique est obscurci par son avenir judiciaire. Qu'est-ce qu'ils souhaitent? Accélérer les choses", a jugé Xavier Bertrand.
Rachida Dati prend la défense d'Emmanuel Macron, après la chute de Michel Barnier
Sur France 2, la ministre de la Culture démissionnaire a défendu Emmanuel Macron, estimant que "ce n'est pas le président de la République qui a mis les bulletins dans l'urne hier soir à l'Assemblée nationale pour voter la censure."
"Le président de la République a pris ses responsabilités lorsqu'il a annoncé la dissolution, (...) il a souhaité redonner la parole aux Français", a poursuivi Rachida Dati.
"Quand vous mettez votre bulletin de vote, vous le mettez pour que votre représentant politique bloque les institutions et le pays?", a interrogé la ministre démissionnaire de la Culture.
Éric Ciotti juge que "parler de front anti-républicain est une faute morale"
Le président fondateur de l'Union des Droites Éric Ciotti a écrit sur X "qu'oser parler de front anti-républicain est une faute morale", rappelant que "la censure est inscrite dans la constitution de Michel Debré et du Général de Gaulle!"
Lors de sa prise de parole, Emmanuel Macron a déclaré que "le gouvernement "a été censuré parce que l’extrême droite et l’extrême gauche se sont unis dans un front antirépublicain."
Jordan Bardella "ne voit pas le rapport" entre la motion de censure et le procès de Marine Le Pen
Sur France 2, Jordan Bardella a dit "ne pas voir le rapport entre le budget de monsieur Barnier et les taxes sur l'électricité et le calendrier judiciaire" de Marine Le Pen.
Cinq ans de prison et une peine d'inéligibilité ont été requis mi-novembre à l'encontre de Marine Le Pen dans le procès des assistants parlementaires du Rassemblement national. Le verdict sera rendu en mars prochain.
Marion Maréchal appelle à une alliance à l'Assemblée nationale du RN à Horizons
Elle appelle à "faire preuve d'audace". Marion Maréchal, présidente du mouvement Identité-Libertés, appelle dans une tribune parue dans le JDD à une alliance des députés allant du Rassemblement national à Horizons.
"Une telle alternative serait à la fois plus légitime démocratiquement en nombre de voix obtenues mais aussi plus solide. Le cumul des députés RN et apparentés, UDR, Droite républicaine, Horizons et non-inscrits de droite monterait déjà à 223 députés, là où le socle commun du gouvernement Barnier n’en comptait que 210", explique-t-elle.
Jordan Bardella juge que le Rassemblement national "ne fait pas cause commune" avec La France insoumise
Sur France 2, Jordan Bardella a estimé que son parti, le Rassemblement national, "ne fait pas cause commune" avec La France insoumise. Les deux partis ont voté la motion de censure qui a renversé le gouvernement de Michel Barnier.
"C'est soit être de mauvaise foin soit méconnaître le fonctionnement des institutions", a poursuivi l'eurodéputé d'extrême droite.
"Je me souviens qu'en 2018 lorsqu'il y a une motion de censure déposée par un groupe contre le gouvernement d'Édouard Philippe suite à l'affaire Benalla, il y a des Insoumis et des députés des Républicains qui votent cette censure. Cela ne veut pas dire qu'ils sont d'accord sur le fond", a cité comme exemple Jordan Bardella.
Jordan Bardella déclare qu'Emmanuel Macron "fait fi de la réalité de la nouvelle donne politique"
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a estimé sur France 2 qu'Emmanuel Macron "fait fi de la réalité de la nouvelle donne politique."
L'eurodéputé d'extrême droite a estimé, comme Marine Le Pen, qu'une censure du gouvernement, "ce n'est pas antirépublicain."
Une réponse à Emmanuel Macron qui a déclaré que "le gouvernement "a été censuré parce que l’extrême droite et l’extrême gauche se sont unis dans un front antirépublicain."
Macron recevra demain à l'Élysée les présidents de groupe et chefs de parti du PS, du bloc central et de la Droite républicaine
Comme l'a appris BFMTV de sources concordantes, Emmanuel Macron recevra demain à l’Élysée les présidents de groupe et chefs de partis du PS, du bloc central et de la Droite républicaine. Les représentants du parti Les Écologistes n'ont, eux, pas été conviés.
Il commencera par recevoir dans la matinée le bloc central puis le Parti socialiste, avant de s'entretenir dans l'après-midi avec la droite.
Plus d'informations ici.
Marine Le Pen rappelle à Emmanuel Macron que "la censure n'est pas anti-républicaine"
Sur X, Marine Le Pen a rappelé au chef de l'État que "la censure n’est pas anti-républicaine, elle est prévue dans la Constitution de notre Ve République."
Lors de son allocution, Emmanuel Macron a estimé que "le gouvernement "a été censuré parce que l’extrême droite et l’extrême gauche se sont unis dans un front antirépublicain."
"Il doit s'en aller": Jean-Luc Mélenchon estime que c'est Emmanuel Macron "qui a été censuré"
Jean-Luc Mélenchon, chef de file des insoumis, a déploré un "bavardage creux et prétentieux" après l'alloluction d'Emmanuel Macron qui "fait des leçons à tout le monde".
"Monsieur Macron ne comprend pas ce qu'il se passe (...) il n'a aucune pratique de la vie des assemblées", a-t-il déclaré sur TF1, "ce n'est pas monsieur Barnier qui a été censuré, c'est monsieur Macron qui a été censuré."
"Il doit s'en aller pour que le peuple puisse à nouveau aller voter", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon.
Marine Tondelier estime que "la solution ne viendra pas du Président de la République"
La Secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier a déclaré sur X que "manifestement, la solution ne viendra pas du Président de la République."
Marine Tondelier a de nouveau appelé aux "chefs de parti qui ont fait le front républicain cet été" à se parler.
Lucie Castets "lucide" quant à sa non nomination à Matignon par Emmanuel Macron
Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire pour le poste de Première ministre, se dit "lucide" sur les intentions d'Emmanuel Macron de ne pas nommer à Matignon une personne issue du NFP.
"Je trouve vraiment qu'on a face à nous un président de la République chef de tout mais responsable de rien", a déclaré Lucie Castets sur BFMTV.
Nouveau gouvernement, pas de démission... Ce qu'il faut retenir de l'allocution d'Emmanuel Macron
Dans un contexte de censure du gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron a pris la parole devant les Français ce jeudi 5 décembre. S'il n'a pas annoncé de futur Premier ministre, il a estimé que sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale "n'a pas été comprise".
L'allocution d'Emmanuel Macron "donne encore plus envie" à Éric Coquerel "de pousser à sa démission"
"Son allocution de ce soir me donne encore plus envie de pousser à sa démission", a déclaré Éric Coquerel, député de La France insoumise et président de la Commission des finances sur BFMTV.
"La dissolution est de sa responsabilité, il dissout l'Assemblée, il ne suit pas le suffrage universel, (...) il nomme un Premier ministre qui avait toutes les chances de se planter", a estimé Éric Coquerel, jugeant que le chef de l'État "a mis Barnier dans une solution impossible."
Budget: Emmanuel Macron promet un projet de "loi spéciale" qui sera déposé à la mi-décembre au Parlement
Emmanuel Macron a annoncé un projet de "loi spéciale" qui sera déposé à la mi-décembre au Parlement, au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier.
"Je refuse que les Français payent la facture de cette censure", a déclaré le chef de l'État.
Emmanuel Macron juge que cela permettra "au pays d'investir comme cela était prévu pour nos armées, notre justice, nos forces de l'ordre mais aussi aider les agriculteurs en difficulté (...) ou venir en soutien à la Nouvelle-Calédonie."
"Cette loi temporaire permettra, comme c'est prévu par notre Constitution, la continuité des services publics et de la vie du pays. Elle appliquera pour 2025 les choix de 2024", a poursuivi le locataire de l'Élysée.
Emmanuel Macron annonce qu'il nommera un Premier ministre dans les "prochains jours"
Emmanuel Macron annonce qu'il nommera un Premier ministre dans les "prochains jours".
"Je le chargerai de former un gouvernement d'intérêt général, représentant toutes les forces politiques d'un arc de gouvernement qui puisse y participer ou à tout le moins s'engage à ne pas le censurer", déclare le président de la République.
Emmanuel Macron estime que Michel Barnier "a été censuré car l’extrême droite et l’extrême gauche se sont unis"
"Malgré les concessions faites par Michel Barnier à l'ensemble des groupes parlementaires", Emmanuel Macron estime que "le gouvernement a été censuré parce que l’extrême droite et l’extrême gauche se sont unis dans un front antirépublicain."
Visant le Parti socialiste, Emmanuel Macron a déclaré que "des forces qui gouvernaient encore hier la France ont choisi de les aider."
Emmanuel Macron exercera "pleinement" son mandat de président de la République "jusqu'à son terme"
Alors que la France insoumise appelle à sa démision, Emmanuel Macron annonce qu'il exercera "pleinement" son mandat de président de la République "jusqu'à son terme".
Emmanuel Macron accuse les députés du Rassemblement national d'avoir "choisi le désordre"
"Je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres". Emmanuel Macron accuse les députés du Rassemblement national, signataires de la motion de censure contre le gouvernement Michel Barnier, d'avoir "choisi le désordre".
"C'est ma responsabilité": Emmanuel Macron reconnaît que la dissolution de l'Assemblée nationale "n'a pas été comprise"
S'il évoque une décision "inéluctable", Emmanuel Macron reconnaît que la dissolution de l'Assemblée nationale après les élections européennes "n'a pas été comprise".
"C'est ma responsabilité", a encore déclaré le président de la République.
Emmanuel Macron "remercie Michel Barnier pour le travail qu’il a accompli pour notre pays"
Dans une allocution télévisée, Emmanuel Macron a “remercié Michel Barnier pour le travail qu’il a accompli pour notre pays, pour son dévouement et sa pugnacité”. Le locataire de l’Élysée a estimé qu’il “s’est montré à la hauteur du moment quand tant d’autres ne l’ont pas été.”
Michel Barnier, qui est resté Premier ministre durant trois mois, a remis sa démission au chef de l’État plus tôt dans la journée.
Marine Le Pen estime avoir été victime de “misogynie” ces derniers jours
La cheffe de file des députés du Rassemblement national estime avoir été victime de “misogynie” ces derniers jours, dans une interview à C News.
“Je crois qu'en 25 ans de carrière politique, je n'ai jamais ressenti de misogynie. Et la première fois où j’en ai ressenti c’est précisément durant cette séquence. C’est à dire un peu le côté ‘faible femme supportera pas la pression’”, a développé Marine Le Pen.
“Tout ceci est d’une tonalité qu’on n'avait pas l'habitude de dire à mon égard. J’ai démontré dans ma carrière politique que j’étais assez peu susceptible de céder à la pression et plus solide que beaucoup d'autres responsables politiques, tous sexes confondus”, a poursuivi la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale.
En février 2023, Marine Le Pen avait toutefois déclaré au Parisien que "subir du sexisme, ça m'est arrivé dans la vie politique, mais jamais dans mon mouvement ."
Quelle coalition pour gouverner?
Une partie de la gauche tend la main à Emmanuel Macron et appelle à nommer un Premier ministre capable de mener une coalition à l'Assemblée qui irait du bloc central au Nouveau front populaire.
La France insoumise a déjà fait savoir de son côté que ses députés censureront automatiquement tout Premier ministre qui n'est pas issu du NFP.
On vous explique tout ici.
François Bayrou, Sébastien Lecornu... Ces noms qui circulent pour remplacer Michel Barnier
Emmanuel Macron doit désormais trouver un successeur à Michel Barnier, défait par une motion de censure adoptée hier.
Plusieurs noms circulent déjà pour le poste de Premier ministre, de Sébastien Lecornu à François Bayrou en passant par Bruno Retailleau. On vous résume les hypothèses sur la table dans notre article.
Pas de nouveau Premier ministre ce soir?
En dépit des propos d'un proche d'Emmanuel Macron qui assurait dès mercredi après-midi que le président comptait nommer un Premier ministre "dans les 24 heures", le chef de l'État pourrait prendre son temps. Le locataire de l'Élysée n'annoncera pas le successeur de Michel Barnier ce soir, a appris BFMTV d'après des sources concordantes.
Emmanuel Macron prend la parole à partir de 20 heures
Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans ce direct consacré à l'allocution d'Emmanuel Macron. 24 heures après l'adoption d'une motion de censure à l'encontre de Michel Barnier, le président de la République doit s'adresser aux Français à 20 heures depuis le palais de l'Élysée.