Corse : Ayrault en guerre contre la "délinquance économique"

Jean-Marc Ayrault, lundi 22 octobre - -
Un discours de fermeté. Lundi matin, le Premier ministre a présenté dix mesures destinées à lutter contre la criminalité en Corse, le fait d'une "petite minorité", qui "doit être présentée à la justice".
Jean-Marc Ayrault s'est exprimé à l'issue d'une réunion à Matignon consacrée à ce thème. Après Marseille, la Corse, où les assassinats se sont multipliés ces dernières semaines, est le second territoire ciblé par le gouvernement pour la mise en place d'une lutte spécifique contre le crime organisé. Le Premier ministre a justifié cette attention spécifique par l'ampleur de "la violence" et de "l'affairisme" sur l'île, "sans commune mesure avec les autres régions françaises".
Lutter contre le blanchiment
Il entend apporter une "attention particulière" à la délinquance économique et au blanchiment d'argent, "notamment dans les domaines de l'immobilier et du sport". Selon lui, "les affaires économiques et financières sont à l'origine de la plupart des homicides" dans l'île.
Parmi les dix mesures figure "la création d'une cellule interministérielle de coordination", dont le rôle sera notamment de "fixer les axes du contrôle fiscal en Corse" et d'"examiner la dimention internationale des réseaux".
Une politique pénale spécifique
Jean-Marc Ayrault a également confirmé la mise en place de "nouvelles mesures de politique pénale" spécifiques à la Corse, ainsi que "le renforcement des moyens d'enquête spécialisés". Ceci afin d'"identifier les circuits mafieux et d'enquêter sur les mouvements de patrimoine et les flux financiers irréguliers".
Ces déclarations interviennent moins d'une semaine après le meurtre par balles d'Antoine Sollacaro, l'avocat d'Yvan Collona, un crime qui pourrait être lié au crime organisé.
Sujet vidéo : Aymeric Barrault