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"C'est désolant": Maud Bregeon accuse le PS de "basculer dans une culture de la censure"

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La porte-parole du gouvernement estime que les questions mises sur la table par Michel Barnier "devraient intéresser" le Parti socialiste, qui faisait partie des co-signataires de la motion de censure rejetée mardi 8 octobre par les députés.

La motion de censure déposée par la gauche a été rejetée et c'est "tant mieux pour la France", selon Maud Bregeon. Invitée du Face-à-face sur BFMTV-RMC ce mercredi 9 octobre, la porte-parole du gouvernement a estimé "désolant" qu'elle soit votée par les élus du Parti socialiste.

"C'est moins une motion de censure, qu'une motion de posture. Heureusement, tant mieux pour la France, elle n'a pas trouvé de majorité hier", a commencé Maud Bregron.

"De la part de La France insoumise, qui ne veut pas beaucoup de bien au pays, ça n'étonne personne. De la part du PS, c'est désolant", a-t-elle poursuivi.

"D'une culture de gouvernement à une culture de la censure"

Co-signée par toutes les composantes du Nouveau Front populaire, c'est Olivier Faure, le numéro un du Parti socialiste, qui a défendu la motion de censure à la tribune avec pour objectif de faire tomber le nouveau locataire de Matignon.

"Le PS, qui a été un grand parti dans l'histoire de notre pays, est en train de basculer d'une culture de gouvernement à une culture de la censure alors même que Michel Barnier met sur la table des questions qui devraient les intéresser" a dénoncé Maud Bregeon, citant "des revendications historiques du PS" comme "la justice fiscale, l'écologie, l'amélioration de la réforme des retraites".

La motion de censure n'a récolté mardi que 197 voix sur les 289 nécessaires à son adoption. À l'avenir, Michel Barnier pourrait à nouveau faire face à ces procédures. Gabriel Attal a été confronté à une motion de censure, Élisabeth Borne y a été confrontée pas moins de 31 fois. Sans jamais que celles-ci n'aboutissent, même si l'une d'entre elles s'est jouée à 9 voix près, après que l'adoption de la réforme des retraites par 49.3 en mars 2023 par le gouvernement.

Emilie Roussey