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Gouvernement

Bruno Retailleau souhaite la "fouille des téléphones" des personnes en situation irrégulière

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, à Lognes en Seine-et-Marne le 7 février 2025

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, à Lognes en Seine-et-Marne le 7 février 2025 - Thomas SAMSON / AFP

"Je veux qu'il y ait la possibilité de fouiller les téléphones, parce que les téléphones, c'est ce qui nous permet de voir d'où vient le ressortissant, le clandestin ou l'étranger en séjour irrégulier", a déclaré dimanche le ministre de l'Intérieur au micro de LCI.

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a expliqué souhaiter dimanche 13 avril, sur LCI, que soit instauré le droit de "fouiller les téléphones" portables des personnes en situation irrégulière.

La Commission européenne a mis au point le 11 mars "un règlement retour (...) qui va prévoir la criminalisation, la pénalisation du séjour irrégulier qui devient un délit", a rappelé le ministre de l'Intérieur.

"On va négocier maintenant le texte législatif de la Commission qui est sur la table, je veux qu'il y ait la possibilité de fouiller les téléphones, parce que les téléphones, c'est ce qui nous permet de voir d'où vient le ressortissant, le clandestin ou l'étranger en séjour irrégulier", a-t-il dit.

Concernant l'acquisition de la nationalité française, Bruno Retailleau a souhaité que, sur l'ensemble du territoire français, "un jeune, né de parents étrangers, ne devienne pas automatiquement français à sa majorité mais qu'il y ait une déclaration, que ce soit un acte volontaire" de la part du postulant.

Le ministre "favorable" au durcissement "du droit du sol"

Devenir français "est un acte grave" et "ça se mérite", "il faut aimer la France", a insisté le ministre, par ailleurs "favorable" au durcissement "du droit du sol" sur l'ensemble du territoire.

Le débat sur les procédures de naturalisation a été relancé en début d'année, montrant une certaine divergence au sein du gouvernement.

Actuellement, le droit du sol permet d'attribuer la nationalité française dès l'âge de 13 ans à un enfant né en France de parents étrangers, à condition d'avoir résidé dans le pays depuis au moins cinq ans.

Le Premier ministre a par la suite annoncé l'organisation d'un débat sur "qu'est-ce qu'être français", dont l'organisation a été confiée début avril au Conseil économique, social et environnemental (Cese).

I.H avec AFP