Benjamin Griveaux défend Emmanuel Macron après son discours sur l'Eglise

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement. - François Mori - AFP
Au lendemain d'un discours d'Emmanuel Macron sur l'Eglise très critiqué par la gauche, les lieutenants du président montent au créneau pour le défendre.
Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, affirme ainsi sur Europe 1 que "l'Etat est laïc" mais "pas la société française", et attaque "les réactions quasi pavloviennes d'une partie de la classe politique française où en 140 signes dans un tweet on condamne un discours de plus d'une heure". Et d'assurer qu'Emmanuel ne laisse pas entrevoir "le moindre doute" ni "le moindre fléchissement" sur le sujet de la laïcité.
"Le président a dit hier très clairement que l'Eglise n'avait rien à attendre de lui et que lui attendait des catholiques un engagement, qui est un engagement ancien dans l'histoire de France, dans le monde associatif, caritatif", via le travail "sur les questions de vulnérabilité, de grande pauvreté et de fragilité des personnes".
"Il dit à l'Eglise: 'mettez-vous en marche'"
Emmanuel Macron a simplement "rappelé son rôle" lundi: "assurer, en tant que président de la République, la liberté totale en France de croire ou de ne pas croire et d'accepter sans aucun compromis toutes les lois de la République. C'est ça la laïcité", explique Benjamin Griveaux. Quant au lien entre l'Eglise et l'Etat qui serait "abîmé" selon les termes d'Emmanuel Macron, Benjamin Griveaux évoque "l'absence de dialogue": "Il faut pouvoir dialoguer avec chacun. Le fait de sortir les autorités religieuses du Comité consultatif national d'éthique n'était pas une bonne idée".
Son analyse du discours du président est partagée par Richard Ferrand. Sur franceinfo, le patron des députés LaREM décrypte: "au fond, il dit à l'Eglise: 'mettez-vous en marche'. La société française attend de tous ses corps constitués qu'ils s'engagent et lui est le garant de la laïcité de l'Etat".
Le "lien abîmé", Richard Ferrand dit ne l'avoir "personnellement jamais ressenti ainsi". "Mais que le président veuille faire dans l'oecuménisme, ce qui est son rôle de rassembler, c'est plutôt à son honneur". Au final, Emmanuel Macron "a toujours dit 'la loi de 1905, toute la loi de 1905, rien que la loi de 1905'. Dans tout ce qu'il a dit hier, il n'y a rien d'attentatoire à cette ligne de conduite", conclut Richard Ferrand.