"Un feuilleton": Marine Le Pen juge que le gouvernement de Bayrou s'achèvera "dans quelques mois"

La présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale a posté ce mardi 24 décembre sur X ses vœux aux Français pour les fêtes de fin d'année et en a profité pour livrer une analyse du gouvernement de François Bayrou.

"Un moment de fluctuation politique". À quelques heures du réveillon, Marine Le Pen a souhaité un joyeux Noël aux Français dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale en a profité pour exposer sa vision de la situation politique en France, au lendemain de la présentation des ministres du gouvernement de François Bayrou.

Dans une vidéo de près de cinq minutes, Marine Le Pen a d'abord égréné les mauvaises nouvelles: "les sombres bilans des comptes publics", une catastrophe "au-delà de l'imaginable à Mayotte", le "carnage social" des plans de licenciements.

Des "drames" pour relativiser les "non-évenements du feuilleton gouvernemental", selon la députée du Pas-de-Calais, alors que les ministres du gouvernement de François Bayrou, tout juste nommés, prennent leurs fonctions ce mardi 24 décembre.

"Les Français n'attendaient pas grand chose de la nomination d'un gouvernement qui s'appuie comme le précédent sur une absence manifeste de légitimité et une majorité introuvable"; avait déjà commenté Marine Le Pen sur X la veille.

Marine Le Pen y voit le signe d'une transition "inéluctable". Un changement politique "grande ampleur", promis pour "bientôt, très bientôt, au pire dans quelque mois", selon la cheffe de file des députés RN.

"Ceux qui ont mis le pays dans cet état ne sont pas à plaindre mais à blâmer" et à "congédier", juge encore l'ex candidate à la présidentielle.

Vers une censure du Rassemblement national?

Ce changement, les députés Rassemblement National ne devraient cependant pas le précipiter. Questionnée la position de son parti sur le nouveau gouvernement Bayrou, Edwige Diaz, vice-présidente du RN et députée de Gironde, assure à BFMTV que son parti ne va pas "censurer a priori" tout en invitant l'exécutif à prendre ses responsabilités.

"La question de la censure est entre les mains du gouvernement", selon la vice présidente du RN.

Nathan Laporte