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Rassemblement national

Potentielle inéligibilité de Le Pen: Bardella demande une "mobilisation partout en France"

Jordan Bardella au Mondial de l'automobile à Paris le 16 octobre 2024

Jordan Bardella au Mondial de l'automobile à Paris le 16 octobre 2024 - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Dans une lettre aux adhérents du RN, le président du parti d'extrême droite s'en prend à la justice après les réquisitions du parquet dans le cadre du procès des assistants parlementaires du FN.

Une justice qui "persécute[rait]" Marine Le Pen et qui serait dans une forme de "vengeance" à son égard. Dans une lettre aux adhérents du RN, révélée par RTL et consultée depuis par BFMTV, Jordan Bardella a dénoncé ce jeudi 14 novembre les réquisitions faites la veille par le parquet dans le cadre du procès des assistants parlementaires du FN (ex-RN).

Alors que celui-ci a réclamé cinq ans de prison, dont trois avec sursis, 300.000 euros d'amende et surtout une peine d'inéligibilité contre la triple candidate à la présidentielle, le patron du parti d'extrême droite poursuit la stratégie de son camp. À nouveau, il remet en cause l'institution judiciaire. Sa "conviction": "Une partie de la justice cherche à triompher là où nos adversaires ont échoué".

À lire Jordan Bardella, il ne s'agirait "pas seulement (de) faire taire une femme intègre" mais aussi de "priver des millions de Français de leur vote" pour la prochaine présidentielle.

Un argument répété en boucle par les élus RN et qualifié de "grand numéro d'hypocrisie" par Xavier Bertrand jeudi, le président LR des Hauts-de-France estimant que le parti d'extrême droite a "un candidat de rechange". En la personne de... Jordan Bardella, dont le livre "Ce que je cherche", est sorti la semaine dernière.

"Mobilisation"

Dans sa lettre aux adhérents, ce dernier conclut par un appel "à la mobilisation partout en France, sur le terrain comme sur les réseaux sociaux. "Vous avez toujours pu compter sur Marine Le Pen, sur sa volonté de vous défendre, sur son patriotisme. Prouvez à ceux qui veulent nous faire taire qu’elle n’est pas seule", enjoint-il.

L'affaire concernant la cheffe des députés RN est celle des soupçons d'emplois fictifs au FN visant à détourner l'argent du Parlement européen au bénéfice du parti. En plus de Marine Le Pen, et sa formation d'extrême droite, 24 autres personnes sont jugées.

Mercredi, l'accusation a souligné que le "système" mis en place, qui s'est "renforcé" avec l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti en 2011, est "inédit" par sa durée, le "montant" des détournements (4,5 millions) et son "caractère organisé, systématisé".

Sophie Dupont avec Baptiste Farge