Mort de Jean-Marie Le Pen: Louis Aliot favorable à un "hommage" du RN

Jean-Marie Le Pen et Louis Aliot lors d'un rassemblement du 1er mai à Paris le 1er mai 2014 (photo d'archives) - Pierre Andrieu / AFP
Désormais décédé, Jean-Marie Le Pen devient-il moins embarrassant pour le Rassemblement national? Vice-président du parti d'extrême droite, Louis Aliot se dit favorable à un "hommage" ce mercredi 8 janvier sur TF1, au lendemain de la mort du co-fondateur du Front national, devenu RN en 2018.
Cette prise de position s'inscrit en droite ligne des égards unanimes des lepénistes depuis la mort du "Mehnir", qui tranchent avec leur attitude et leurs déclarations des dernières années. À titre d'exemple, le quintuple candidat à la présidentielle n'avait pas été invité aux cinquante ans du parti en 2022.
"Des parts de lumière" et "d'ombre"
"On lui doit quand même (cet hommage), en tout cas c'est mon opinion", juge Louis Aliot, soulignant le rôle de ce dernier pour imposer les thèmes de la formation d'extrême droite: "Je pense que sans lui la politique française serait aujourd'hui totalement aveugle, sourde, ce qu'elle a été pendant longtemps."
Face au parcours du patriarche, marqué par de multiples condamnations et des saillies racistes, le maire de Perpignan minimise: "dans les hommes politiques, il y a des parts de lumière, des parts de critiquables, d'ombre".
L'ex-compagnon de Marine Le Pen, entré au FN en 1990, préfère présenter le père comme "un grand patriote, pupille de la nation, engagé volontaire en Indochine (...) qui a démissionné de son poste de député pour aller se battre en Algérie."
Comme elle, il a appris ce décès par des journalistes lors d'une escale durant le trajet devant les ramener en Métropole après un déplacement à Mayotte.
Marine Le Pen, dont les relations avec son père s'étaient réchauffées, après des années de tensions marquées par l'exclusion de ce dernier du FN en 2015, lui a rendu hommage sur X ce mercredi, écrivant: "beaucoup de gens qu’il aime l’attendent là-haut. Beaucoup de gens qui l’aiment le pleurent ici-bas."