"Français de papier": Jean-Philippe Tanguy évoque la "nationalité faciale" de certains émeutiers

Ces personnes sont "françaises, mais de papier", a expliqué le député d'extrême droite pour justifier l'emploi de ce terme.

Les émeutes, la faute à l'immigration? Comme Marine Le Pen, le député RN Jean-Philippe Tanguy, invité de BFMTV-RMC, fait un lien entre les deux. Sur France 2, la cheffe des parlementaires RN a estimé qu'il y avait "évidemment" un lien entre l'immigration et les émeutes, ajoutant: "il y a une ultra majorité des personnes qui ont participé qui se sentent étrangères ou qui sont d'origine étrangère".

Tant pis donc si le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a affirmé que "90% des émeutiers étaient Français". Jean-Philippe Tanguy abonde aux propos de Marine Le Pen.

Cette dernière "dit évidemment vrai", selon l'élu de la Somme qui poursuit: "le lien qu'[elle] fait n'est pas sur la nationalité faciale des personnes qui sont dans ces quartiers. C'est: est-ce qu'ils se sentent ou non français?"

"Français de papier"

"Nationalité faciale"? "Vous avez des gens qui sont Français par le droit du sol, sans qu'ils aient manifesté la volonté ni d'être français, ni leur attachement à la France", explique le député d'extrême droite. Des propos qui ne sont pas sans rappeler ceux d'autres responsables politiques, comme Bruno Retailleau, chef des sénateurs LR.

"Certes, ce sont des Français" qui ont participé aux émeutes, "mais ce sont des Français par leur identité et malheureusement pour la deuxième, la troisième génération, il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques", a estimé l'élu de Vendée sur France Info ce mercredi, s'attirant de nombreuses critiques de la gauche, mais aussi de Renaissance.

De son côté, Jean-Philippe Tanguy se défend de faire une distinction selon la "face". "Facial, c'est d'apparence à un papier. Quand on dit c'est facial, c'est un document", explique-t-il, avant de poursuivre à l'adresse de notre journaliste: "Ils sont français, donc c'est contradictoire avec le sous-entendu, dont vous me suspectez. Ce n'est pas du tout ce que j'ai voulu dire. Au contraire, j'aurais pu dire que 'facialement, ils ne sont pas français'. J'ai dit l'inverse: ils sont français mais de papier, ils ne le revendiquent pas."

Baptiste Farge