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Politique

François Hollande sur M6 : ce qu'il faut retenir

François Hollande était interviewé dans l'émission Capital ce dimanche soir.

François Hollande était interviewé dans l'émission Capital ce dimanche soir. - -

Un mois tout juste après sa grande conférence de presse, François Hollande était sur le plateau de Capital. Compétitivité, logement, chômage, croissance, retraites... le président a défendu les réformes engagées depuis un an.

Depuis un an, les effets de la politique économique du gouvernement tardent à se faire sentir. Le chômage bat des records (plus de 3 millions de personnes inscrites à Pôle emploi à la fin avril), le pouvoir d'achat est en berne et la croissance négative. Au mois de mai, le moral des Français a atteint son plus bas historique, selon l'Insee. Au plus bas dans les sondages jusqu'au mois de mai, François Hollande est remonté légèrement dans l'estime des Français au mois de juin. Dans le dernier baromètre IFOP-Paris Match publié le 11 juin, le chef de l'Etat recueille 44% de bonnes opinions, soit une hausse de sa popularité de 6 points.

Sur la compétitivité

« Vous croyez que je n'ai pas vu la crise quand j'ai vu le chômage augmenter pendant des mois ? Ce n'est pas facile quand on vient de dire: "ça va être dur", je l'ai fait. On a pris la mesure et on a pris les mesures », a dit François Hollande. Parmi les « verrous », selon lui, figurent le chômage et « une compétitivité dégradée ». Mais pour avoir des résultats, « cela prend du temps ». « Mais si je n'avais pas pris toutes ces réformes, je ne pourrais pas comme je le fais encore ce soir dire "on va inverser la courbe du chômage, on va rétablir notre compétitivité" », a-t-il dit.

Sur le logement

« Nous devrions construire 500 000 logements si nous voulons répondre à tous les besoins », a rappelé le président concernant le dossier des logements. Il a annoncé la mise en place d'un abattement exceptionnel pour 2014 sur les plus-values de cessions immobilières. Objectif : ramener de la fluidité sur le marché du logement. « On n'aura plus besoin d'attendre 30 ans pour être exonéré d'impôt » lors d'une cession immobilière. « On va ramener ça à 22 ans, ce qui était le système précédent, et il y aura même un abattement exceptionnel pour l'année 2014 », a-t-il déclaré.

Sur le chômage

« Oui, la courbe du chômage va s'inverser à la fin de l'année », a-t-il rappelé. « La croissance n'est pas là depuis deux ans. Mon objectif c'est d'en recréer. Elle reviendra en 2014 », a assuré François Hollande. Si la courbe du chômage ne s'inverse pas, « le premier responsable, c'est moi ». « Je ne partirai pas mais je mettrai en place d'autres politiques ».

Sur le pouvoir d'achat

François Hollande a exclu « pour l'instant » un coup de pouce pour le Smic

Sur les retraites

« L'âge légal ne bougera pas. C'est sur la durée des cotisations que nous devons agir », a-t-il assuré. « Notre durée de cotisation doit suivre l'espérance de vie qui augmente », a-t-il ajouté. « Le gouvernement, à partir du rapport Moreau et des discussions avec les partenaires sociaux, prendra ses responsabilités à la fin de l'été ». « Tout le monde fera des efforts, et les mêmes efforts », pour les salariés du privé et du public. « La réforme des régimes sociaux a déjà eu lieu, en 2008 », a souligné François Hollande.

Sur l'évasion fiscale

François Hollande a incité l'ancien cadre de la banque Reyl, qui affirme qu'une quinzaine d'hommes politiques ont des comptes en Suisse à « donner les noms ». « Qu'il donne les noms! » a-t-il lancé. A la question de savoir s'il était inquiet au sujet de cette liste, il a répondu : « Pas du tout ».

Sur Stéphane Richard et l'affaire Tapie

« J'ai deux intérêts à protéger », a déclaré François Hollande. D'abord « l'entreprise Orange ». « Tant que Stéphane Richard peut être dirigeant de cette entreprise », c'est-à-dire sans que la procédure judiciaire ne vienne entraver ses fonctions, il le restera. « J'ai un autre intérêt, celui de l'Etat », a-t-il ajouté, rappelant que l'Etat s'était déjà porté partie civile. « Nous faisons en sorte qu'il y ait un recours en révision », concernant l'arbitrage Tapie, a-t-il annoncé.

La Rédaction, avec Juliette Droz