François Fillon se pose en "interprète" des classes moyennes

François Fillon lors de sa déclaration le 1er mars 2017, à son QG de campagne. - Christophe Archambault - AFP
"La France a tant d'atouts. Elle fourmille de tant de talents (...). Alors comment en sommes-nous arrivés à cette économie malade, tirée vers le fond par six millions de chômeurs, incapable de créer des emplois ?", s'est interrogé mercredi le candidat de la droite devant près de 8.000 personnes, selon les organisateurs, à Chassieu.
"Les classes moyennes victimes du laxisme budgétaire"
"Comment en sommes-nous arrivés à cet État accumulant depuis 40 ans les déficits au point de supporter aujourd'hui une dette de 2.200 milliards d'euros, soit la totalité de la richesse produite en un an par notre pays ?", a poursuivi le candidat à la présidentielle, assurant que "la première cause" est "la bureaucratie".
Selon lui, "les classes moyennes ont été les premières victimes du laxisme budgétaire et de l'absence de réforme", elles ont vu "le logement devenir plus coûteux, leur pouvoir d'achat laminé par les hausses d'impôts incessantes, les perspectives d'emploi se raréfier. Surtout, elles ont perdu l'espoir. L'espoir d'une vie meilleure pour elles et leurs enfants".
La France "une société bloquée"
À travers ces classes moyennes qui souffrent, mais qui sont "la colonne vertébrale de la France", c'est la "France entière qui est malade" d'après François Fillon. "Elle est devenue une société bloquée. Nous avons laissé se développer des communautarismes qui risquent de balkaniser la nation", a-t-il également ajouté, rappelant une nouvelle fois "la folie meurtrière des terroristes qui frappent en France, en Allemagne encore aujourd'hui, en Suède ou au Caire".
Lors de son allocution, François Fillon s'est ensuite posé en "interprète des classes moyennes", estimant être "celui qui a le bon sens de vouloir valoriser le travail, l'autorité, la transmission de notre héritage culturel qui fonde notre maison commune, la France". Mis en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs de membres de sa famille, le candidat Les Républicains a enfin assuré que c'est pour mener à bien ces ambitions qu'il avait "maintenu" sa candidature, "contre l'adversité, la calomnie, les intox".
Un "désastreux quinquennat hollando-macronien-hamoniste"
De nombreux élus LR étaient également présents, comme Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce dernier a pris la parole pour assurer que la victoire de François Fillon était "vitale pour la France" et a dénoncé "la naphtaline socialiste". De son côté, Hervé Gaymard a fait huer "le désastreux quinquennat hollando-macronien-hamoniste".