"Fin de l'abondance": pour Mélenchon, "Macron ne se rend pas compte à quel point ça peut être blessant"

"Entendre un truc pareil, c'est incroyable". Le leader de la France Insoumise a réagi aux propos d'Emmanuel Macron, qu'il accuse d'être "hors-sol", dans un pays "où il y a neuf millions de pauvres".
"C'est la fin de l'abondance", avait déclaré le président de la République Emmanuel Macron ce mercredi matin. "Pour les riches, l'abondance continue", a rétorqué Jean-Luc Mélenchon ce mercredi après-midi.
"Il ne se rend pas compte à quel point cela peut être blessant pour les gens. Pour ses amis, les riches, l'abondance continue", a-t-il poursuivi.
Jean-Luc Mélenchon a interpellé le chef de l'État: "il n'y a jamais eu d'abondance, Monsieur Macron, mais il y a toujours eu de l'irresponsabilité. C'est-à-dire des gens qui croyaient que c'était sans fin. Que la nature était une réserve disponible sans fin. Il y a pillage et saccage, et ça continue."
"Il n'a jamais rien compris"
Deuxième angle d'attaque pour l'ex-député LFI: le manque d'action envers la transition énergétique.
"Sur le plan écologique, je peux pas lui en vouloir car je pense qu'il n'a jamais rien compris."
Pour Jean-Luc Mélenchon, appeler à la mobilisation générale pour la sobriété énergétique "n'a pas de sens". Les Français ne vont pas "arrêter de boire de l'eau". Le président de la République doit comprendre, selon le leader de parti, qu'il "n'y a plus d'eau" et que ce sont des "grandes sociétés multinationales qui sont en train de vider les nappes phréatiques".
"Accepter de payer le prix de notre liberté"
Plus tôt dans la journée, le président de la République a appelé au sens du sacrifice des Français en introduction du conseil des ministres de rentrée. "Je crois que ce qu'on est en train de vivre est de l'ordre d'une grande bascule ou d'un grand bouleversement", avait averti le chef de l'État.
Les Français doivent, selon lui, "accepter de payer le prix de notre liberté", alors que la guerre en Ukraine et l'inflation ont de lourdes conséquences sur le quotidien des Français. Des propos qui ont du mal à passer pour la gauche, qui a largement réagi face à la mise en garde du président.