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Fillon "quasiment sûr" du rôle d'Aqmi dans l'enlèvement au Niger

Les deux otages français morts au Niger ont été "éliminés froidement" par leurs ravisseurs, certainement des membres de l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a déclaré François Fillon lors de ses voeux à la presse, au cours desquels il a li

Les deux otages français morts au Niger ont été "éliminés froidement" par leurs ravisseurs, certainement des membres de l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a déclaré François Fillon lors de ses voeux à la presse, au cours desquels il a li - -

PARIS (Reuters) - Les deux otages français morts au Niger ont été "éliminés froidement" par leurs ravisseurs, certainement des membres de...

PARIS (Reuters) - Les deux otages français morts au Niger ont été "éliminés froidement" par leurs ravisseurs, certainement des membres de l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a déclaré lundi François Fillon.

Le Premier ministre a livré lors de ses voeux à la presse des détails sur le dénouement de la prise d'otages, expliquant notamment que seuls les militaires français étaient intervenus lors de l'assaut final.

"Ils (les otages) ont été éliminés froidement, selon les premiers éléments dont je dispose", a dit François Fillon.

"Bien sûr, l'enquête sera approfondie et tous les résultats seront communiqués aux familles", a-t-il ajouté avant d'appeler les Français en zone sahélienne à "redoubler de prudence".

Le ministre français de la Défense, Alain Juppé, se rend ce lundi à Niamey à la demande du Premier ministre.

"Il portera le témoignage de la fermeté du gouvernement français et de son implication pour la sécurité de nos compatriotes expatriés face au terrorisme", a déclaré François Fillon, qui recevra en soirée les représentants du Parlement pour faire le point sur la situation.

La mort des deux otages porte à trois le nombre de ressortissants français tués au Sahel en l'espace de six mois.

En juillet dernier, Aqmi avait annoncé avoir exécuté l'otage français Michel Germaneau en réponse à une opération militaire mauritanienne menée avec l'appui de l'armée française qui n'avait pas permis de libérer cet homme de 78 ans.

En septembre, sept personnes dont cinq Français ont été enlevés à Arlit, dans le nord du Niger. Ils seraient actuellement détenus au Mali.

Leur enlèvement a été revendiqué par Aqmi qui, selon François Fillon, est certainement responsable également de l'enlèvement meurtrier de ce week-end au Niger.

"On est quasiment sûr que c'était l'Aqmi", a dit le Premier ministre.

LES FRANÇAIS DONNENT L'ASSAUT

Les deux Français, Antoine de Léocour et Vincent Delory, âgés de 25 ans et originaires du nord de la France, ont été enlevés vendredi soir dans un restaurant de Niamey. Les ravisseurs ont aussitôt pris la route du Nord, en direction du Mali, et ont été pris en chasse par des forces nigériennes.

Les militaires français, présents sur place en relation avec la précédente prise d'otages au Niger, ont donné leur appui aux Nigériens et ont repéré les ravisseurs grâce à un avion de reconnaissance.

"Ce sont les forces françaises qui sont intervenues dans l'assaut final", a dit le Premier ministre.

Cet épilogue, face à une douzaine de ravisseurs qui ont été soit tués, soit arrêtés, s'est déroulé en territoire malien avec l'autorisation de Bamako, toujours selon François Fillon.

Les ravisseurs avaient en effet franchi la frontière, ce que n'ont pas fait les forces nigériennes, a-t-il expliqué.

Le Premier ministre s'est montré relativement pessimiste quant au sort des autres otages français enlevés précédemment au Niger.

"Toute opération dans l'état actuel des choses semble très, très difficile", a-t-il dit.

François Fillon a dit en revanche avoir bon espoir d'une prochaine libération des otages français détenus en Afghanistan depuis plus d'un an.

"Je pense qu'il ne peut y avoir qu'une issue favorable", a-t-il dit. "Les discussions sont très avancées" pour obtenir la libération des journalistes de France 3 Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière.

Patrick Vignal, avec Emile Picy, édité par Yves Clarisse