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Fillon pas candidat à la mairie de Paris, soutient NKM

Si François Fillon laisse le champ libre à NKM pour Paris en 2014, c'est pour mieux préparer sa candidature en vue de 2017.

Si François Fillon laisse le champ libre à NKM pour Paris en 2014, c'est pour mieux préparer sa candidature en vue de 2017. - -

François Fillon a confirmé mardi qu'il ne serait pas candidat à la mairie de Paris en 2014. Dans une interview au journal Le Monde, l'ancien Premier ministre annonce qu'il soutiendra Nathalie Kosciusko-Morizet... et qu'il fera tout pour être candidat à la primaire UMP pour 2017.

Sans véritable surprise, François Fillon a confirmé mardi qu'il ne serait pas candidat à la mairie de Paris aux élections municipales de 2014. Dans une interview au journal Le Monde daté de mercredi, l'ancien Premier ministre annonce qu'il apportera son soutien dans cette course à Nathalie Kosciusko-Morizet, son ancienne ministre.
A la question de savoir s'il se présentera en 2014 dans la capitale, le député de Paris tranche: « La réponse est non (...) Paris a besoin d'une nouvelle équipe municipale pour dix ans, qui se consacre essentiellement à sa tâche. [NKM est] une excellente candidature (...), une femme innovante (...), je lui apporterai donc mon soutien ».

Fillon fera « tout » pour 2017

Dans le même temps, François Fillon affirme qu'il va « tout faire » pour être candidat à la primaire UMP en 2016, en vue de l'élection présidentielle de 2017.
Alors qu'on lui demande s'il sera candidat pour cette échéance, l'ancien Premier ministre répond: « Je vais tout faire pour l'être, en faisant en sorte que cela soit utile à mon pays ».
François Fillon estime toutefois que « l'heure n'est pas à annoncer une candidature, mais à construire un projet, que j'élaborerai évidemment dans l'hypothèse d'une candidature à la primaire de 2016 et dans la perspective de la présidentielle ».
« Je le dis de cette manière par souci d'humilité, au moment où des Français sont confrontés à des difficultés très sérieuses et ont compris que toutes les promesses de François Hollande ont volé en éclats. Venir leur parler d'une élection qui aura lieu dans quatre ans, c'est un peu incongru. Et en même temps, il faut s'y préparer, donc je m'y prépare, affirme-t-il. Dans un délai de moins de deux ans, je proposerai un projet que je mettrai en débat. Il sera concentré sur quelques réformes fondamentales ».

« Nous avons tous nos preuves à faire »

Prié de dire s'il s'effacerait devant un éventuel retour de Nicolas Sarkozy, il souligne que « ce n'est pas une question de personnes mais de projet (...). On a perdu deux élections coup sur coup : la présidentielle puis les législatives. Cela veut dire que tout est à reconstruire. Nous sommes tous au même niveau et nous avons tous nos preuves à faire. Moi le premier (...). Si Nicolas Sarkozy s'engageait dans cette voie et réussissait, je le soutiendrais. Mais aujourd'hui, la question n'est pas posée dans ces termes ».
Mais s'il est le mieux placé, François Fillon estime qu'il « va de soi » que tous les autres devront se ranger derrière lui.
L'ancien chef de gouvernement UMP ne s'interdit toutefois pas d'envisager une nouvelle candidature à la présidence de l'UMP, après le psychodrame qui l'avait vu contester l'élection de son rival Jean-François Copé à l'automne dernier.

Alexandre Le Mer avec agences