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Politique

Fillon juge les valeurs de l'UMP et du FN incompatibles

Les valeurs du Front national sont incompatibles avec celles de l'UMP, parti de Nicolas Sarkozy, et il ne saurait y avoir un accord entre les deux formations pour les législatives de juin, déclare le Premier ministre dans une interview publiée dans l'édit

Les valeurs du Front national sont incompatibles avec celles de l'UMP, parti de Nicolas Sarkozy, et il ne saurait y avoir un accord entre les deux formations pour les législatives de juin, déclare le Premier ministre dans une interview publiée dans l'édit - -

PARIS (Reuters) - Les valeurs du Front national sont incompatibles avec celles de l'UMP, parti de Nicolas Sarkozy, et il ne saurait y avoir un...

PARIS (Reuters) - Les valeurs du Front national sont incompatibles avec celles de l'UMP, parti de Nicolas Sarkozy, et il ne saurait y avoir un accord entre les deux formations pour les législatives de juin, déclare le Premier ministre dans une interview publiée dans l'édition de vendredi des Echos.

Selon un sondage Opinionway, les deux tiers des électeurs de Nicolas Sarkozy souhaitent un accord avec le parti de Marine Le Pen avant ces élections, qui risque de se solder par une déroute de la droite en cas de défaite du président sortant au second tour de la présidentielle le 6 mai.

François Fillon explique le résultat de ce sondage par la "frustration" des électeurs de l'UMP de "voir que la gauche est minoritaire en France et qu'elle pourrait remporter l'élection présidentielle".

"Mais il ne saurait y avoir le moindre accord entre le FN et la droite car il y a incompatibilité de valeurs", poursuit le Premier ministre. "Le FN prône le repli de la France sur elle-même, refuse d'accepter que la France est une nation d'intégration (...) et exclut toute solidarité européenne."

"La vérité, c'est que le FN est un handicap pour nous alors que c'est un avantage pour le PS", ajoute-t-il.

L'adversaire socialiste de Nicolas Sarkozy, François Hollande, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle, dimanche, est le favori des sondages.

Pour tenter de récupérer les voix qui se sont portées sur Marine Le Pen, troisième du premier tour avec 17,9% des suffrages, le président sortant multiplie les appels du pied à cet électorat qui constitue sa principale réserve.

Des élus de l'UMP commencent à émettre ouvertement des doutes sur cette stratégie, comme l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ou le député Etienne Pinte.

"Nous regrettons qu'on engage la stratégie du deuxième tour sur des thématiques propres au Front national et à Marine Le Pen", a ainsi déclaré ce dernier, jeudi, à Reuters.

"Ce sont des gens déçus, frustrés, qui avaient voté pour Nicolas Sarkozy il y a cinq ans et qui aujourd'hui sont déçus des résultats", ajoute Etienne Pinte. "Les Français attendent des réponses sur les problèmes prioritaires que sont l'emploi, le pouvoir d'achat, le logement, la santé, la formation."

François Fillon assure pour sa part qu'il n'y a pas "de modification du programme du président de la République pour aller sur les thèses du Front national".

"Il ne propose pas de sortir de l'euro, il ne propose pas l'immigration zéro ; il ne propose pas la préférence nationale", fait valoir le Premier ministre dans son interview aux Echos.

Emmanuel Jarry, édité par Gérard Bon