Fillon et Copé reprennent langue pour sortir de la crise

François Fillon et Jean-Francois Copé, ici lors de leur débat télévisé, se sont rencontrés lundi en tête-à-tête pendant une heure dans le bureau de l'ancien Premier ministre pour tenter de trouver un compromis sur les modalités d'un nouveau vote pour la p - -
François Fillon et Jean-François Copé se sont rencontrés lundi en tête-à-tête. Pendant une heure, dans la matinée, et en début de soirée, à partir de 18h45 dans le bureau de l'ancien Premier ministre. Le but de ce double entretien : tenter de trouver un compromis sur les modalités d'un nouveau vote pour la présidence de l'UMP. Les deux hommes se sont séparés sans faire de commentaire à la veille de l'échéance prévue pour trouver un accord.
"Au moins, ils se parlent"
"Au moins il y a un progrès, ils se parlent", a déclaré après la réunion l'ancien ministre Luc Chatel, partisan de Jean-François Copé, qui a posé les bases d'un possible compromis en se disant favorable à un nouveau vote des militants par lequel il remettrait en jeu son mandat de président de l'UMP. Jérôme Chartier, porte-parole de François Fillon, a annoncé qu'une autre réunion entre les deux hommes aurait lieu ce lundi après-midi pour envisager une sortie de la crise. "La discussion est engagée, la discussion va se poursuivre", a-t-il dit. "L'objectif, c'est d'aller vite".
Mais les deux camps restent divisés sur les modalités. L'ex-secrétaire général de l'UMP, qui se juge légitimement élu pour trois ans, propose de remettre son mandat en jeu après les élections municipales de 2014 alors que l'ancien Premier ministre, qui conteste un vote selon lui entaché d'irrégularités, juge cette échéance trop lointaine.
Le groupe UMP à l'Assemblée nationale, qui se réunit mardi, pourrait bien avoir à constater sa scission si les deux rivaux et leurs partisans ne trouvent pas un terrain d'entente d'ici là, François Fillon ayant annoncé la semaine passée la création d'un nouveau groupe parlementaire si un nouveau vote des militants n'était pas organisé dans les trois mois.
"Dans 4 ans, 2 candidats à la présidentielle et Marine Le Pen au 2nd tour"
L'ancien ministre Brice Hortefeux, un proche de Nicolas Sarkozy, qui fait pression sur les deux camps pour sortir d'une crise qui menace l'existence même du principal parti d'opposition, se veut relativement optimiste. "Heureusement, depuis quelques heures, chacun emprunte le chemin de la raison", a-t-il dit sur France Inter.
Pour Luc Chatel, il y a obligation de résultat. "Nous sommes capables en quelques mois de reconquérir le coeur des Français. Si au contraire demain le groupe éclate en direct, dans six mois vous aurez un deuxième parti", a-t-il dit sur Radio Classique. "Dans quatre ans, vous aurez deux candidats à la présidentielle et au deuxième tour de la présidentielle vous aurez Marine Le Pen". Selon lui, Nicolas Sarkozy est "comme tous les militants UMP, malade de cette situation".