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Politique

"Fermez-là!": la réponse de Mélenchon aux critiques de Merkel

Jean-Luc Mélenchon, le 2 décembre, à Nantes.

Jean-Luc Mélenchon, le 2 décembre, à Nantes. - Jean-Sébastien Evrard - AFP

Jean-Luc Mélenchon, le leader du Parti de gauche a réagi aux critiques de la chancelière allemande, qui estimait que les réformes en France sont insuffisantes.

On le savait déjà peu adepte de la politique de la chancelière allemande, on connaissait moins en revanche sa maîtrise de l'argot germanique. Dimanche, Jean-Luc Mélenchon a taclé Angela Merkel en s'adressant directement à elle sur son compte Twitter, en des termes peu amènes. Traduites en français, les deux phrases écrites en allemand signifient peu ou prou: "Fermez-là, Madame Merkel! La France est un pays libre".

Le leader du Parti de gauche faisait directement référence aux critiques adressées par la chancelière allemande dimanche à la France, dans une interview donnée au quotidien conservateur Die Welt. Angela Merkel y jugeait que les réformes engagées en France et en Italie étaient insuffisantes, une semaine après le répit accordé par Bruxelles aux deux pays pour améliorer l'état de leurs finances.

La sortie de Jean-Luc Mélenchon, dont les colères sont devenues sa marque de fabrique, n'a pas manqué de faire réagir la twittosphère. 

Le ministre du Travail réagit lui aussi

Dans un registre de langage différent, le ministre de l'Economie Michel Sapin a également répondu à la chancelière allemande. "Les réformes, on les fait en France non pas pour faire plaisir à tel ou tel dirigeant européen mais parce que c'est nécessaire pour la France", a indiqué le ministre sur France 5, pas le moins du monde "agacé", selon lui. "Moi aussi, il m'arrive de dire des choses sur l'Allemagne. Je dis par exemple que j'aimerais bien qu'ils investissent plus."

Il a d'ailleurs attribué les propos d'Angela Merkel à une volonté "électoraliste". "Cela fait sens quand on sait qu'elle est à la veille du grand congrès de son propre parti", a rappelé le ministre. Mardi, le CDU devrait, sauf surprise, réélire la chancelière allemande à la tête du mouvement.

A. G.