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Exclu de l'UMP, Lavrilleux blâme Fillon et une "direction intérimaire illégitime"

Jérôme Lavrilleux

Jérôme Lavrilleux - Kenzo Tribouillard - AFP

Jérôme Lavrilleux, exclu cette semaine de l'UMP, a comparé son sort à celui d'Alain Juppé qui "lui, a été condamné, de manière définitive, sur des affaires liées au financement de parti politique" et avait attendu sa condamnation définitive pour quitter la présidence du parti.

Le député européen Jérôme Lavrilleux, auteur de révélations tonitruantes sur BFMTV dans l'affaire Bygmalion, a jugé "burlesque" d'avoir été exclu de l'UMP après l'avoir quittée, qualifiant d'"illégitime" la direction provisoire du mouvement. "On a exclu quelqu'un qui n'est plus membre de l'UMP", a commenté l'ex-bras droit de Jean-François Copé, interrogé par Europe 1 après son exclusion officielle prononcée, à l'unanimité moins deux abstentions, par le Bureau politique du mouvement.

"Une direction intérimaire illégitime"

"On est passé du grotesque au burlesque", a grincé l'eurodéputé qui s'est dit "désolé qu'on en arrive à de telles extrémités pour satisfaire des petites rancoeurs de personnes qui n'ont pas accepté leur défaite aux élections internes" de 2012. Soit "essentiellement François Fillon et son entourage". "J'ai vu dans l'Opinion un proche de François Fillon dire qu'il quitterait l'UMP si Jérôme Lavrilleux n'était pas exclu, je pense qu'il a fallu lui donner satisfaction."

L'exclusion a par ailleurs été décidée "par une direction intérimaire de l'UMP que j'estime être totalement illégitime" puisqu'elle n'a jamais été élue par les militants".

Jérôme Lavrilleux a comparé son sort à celui d'Alain Juppé qui "lui, a été condamné, de manière définitive, sur des affaires liées au financement de parti politique, et il a attendu d'être condamné définitivement pour quitter la présidence de l'UMP et jamais aucune mesure d'exclusion n'a été prononcée à son encontre".

Soutien sans faille à Nicolas Sarkozy

Il a également redit qu'il voterait pour Nicolas Sarkozy à la primaire de 2017 si l'ex-président était candidat et a assuré ne pas avoir l'"impression d'avoir une tête de grenade dégoupillée", comme l'aurait qualifié Jean-François Copé pour mettre en garde contre des révélations ultérieures.

"Je ne suis une menace pour personne", "je suis simplement un citoyen engagé" "à la disposition de la justice", a-t-il ajouté. Celui qui a été élu aux Européennes sur une liste UMP a redit ne pas avoir parlé de Bygmalion à Nicolas Sarkozy ou Jean-François Copé.

S.A. avec AFP