"On a été collectivement défaillant": David Cormand fustige la gestion de l'affaire Bayou chez EELV

Le député européen regrette sur BFMTV la gestion du parti EELV dans l'affaire Bayou. "C'était un moment de tourbillon médiatique qui a mis de côté la régulation collective", affirme-t-il.

L'affaire Julien Bayou continue de faire réagir au sein de son parti politique, Europe Ecologie les Verts. L'ancien secrétaire national du parti est accusé de violences psychologiques sur son ancienne compagne. Le député européen David Cormand estime "que le parti a été défaillant dans cette histoire" sur l'antenne de BFMTV, ce samedi soir.

"C'était un moment de tourbillon médiatique qui a mis de côté la régulation collective. Notre responsabilité était de le faire, il faut se reprendre", assure le député européen.

"J'estime que le collectif, le parti politique n'a pas su appréhender la situation de manière que la personne victime soit protégée et que la personne mise en cause puisse bénéficier d'un cadre qui lui garantisse d'être entendu", déclare l'élu, alors même que la cellule interne du parti est pointée du doigt pour plusieurs manquements.

Un cadre qui n'est pas établi

David Cormand assure "être dans un combat contre le patriarcat", mais il déplore surtout le manque de cadre dans l'éviction de Julien Bayou du parti politique. "La responsabilité d'une institution comme un parti politique c'est de garantir que ces luttes se déroulent dans les critères de respect habituel de l'État de droit", souligne-t-il.

"Je pense qu'on a été collectivement défaillant", dit l'élu européen. "On est dans un cadre qui n'est pas établi", selon lui.

Pour lui la cellule interne qui récolte les témoignes de violences sexistes et sexuelles, "elle expérimente des situations, il faut accepter que c'est que c'est quelque chose de nouveau et (...) elle s'améliore".

Au lendemain d'un article-choc de Libération, la direction d'EELV a réaffirmé pour sa part ce samedi sa confiance dans la cellule interne du parti chargée des violences faites aux femmes, après les accusations de violences psychologiques visant son ex-secrétaire national Julien Bayou.

Pauline Boutin