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Affaire Bayou: EELV "réaffirme sa confiance" dans la cellule interne

Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) et président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, le 28 juin 2022 à Paris

Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) et président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, le 28 juin 2022 à Paris - Geoffroy VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Le secrétaire national adjoint du parti écologiste "réaffirme sa confiance en l'action" de la cellule interne chargée de l'écoute des violences sexistes et sexuelles dans le parti, ce samedi au conseil fédéral du parti.

Un discours d'apaisement ce samedi après les remous politiques autour de l'affaire Julien Bayou. En congrès ce samedi face au conseil fédéral du parti, le secrétaire national adjoint d'Europe écologie les Verts, Jérémie Crépel "réaffirme sa confiance en l'action" de la cellule interne.

Dans un discours devant le conseil fédéral d'EELV, celui qui exerce avec Léa Balage El Mariky l'intérim de la direction du parti explique que la démission du Julien Bayou -accusé de violences psychologiques sur une ex-compagne- "est un choc auquel nous avons dû collectivement faire face".

"Toutes les personnes ayant un lien avec Julien Bayou se sont déportées du dossier", affirme par ailleurs le parti dans un communiqué. La cellule "n'a pas estimé qu'il y avait lieu de suspendre de manière conservatoire Julien Bayou et elle poursuit son travail et ces auditions", ajoute le texte.

"Nécessité d'externaliser des enquêtes"

"La manière dont les partis de gauche traitent des violences sexistes et sexuelles est une nouvelle fois questionnée", reconnait Jérémie Crépel.

Devant les militants, il revient donc sur la polémique autour de la cellule interne chargée de récolter les témoignages de violences sexistes et sexuelles au sein du parti écologiste. Il réaffirme "sa confiance" en elle, et veut "mettre tout en œuvre pour faire de notre mouvement et de notre société un espace inclusif qui refuse toutes les discriminations quelles qu’elles soient".

Pourtant, il met sur la table la "possible nécessité d'externaliser toutes ou une partie des enquêtes".

Pour répondre aux critiques sur le fonctionnement de cette cellule, notamment la lenteur des traitements des signalements, il assure qu'elle n"'est pas une 'justice privée' comme j’ai pu l’entendre, mais une instance disciplinaire de notre mouvement chargée de proposer des sanctions internes", affirme-t-il.

"S'exprimer qu'avec une extrême prudence"

Une victime a pointé ce samedi sur franceinfo les manquements de l'organisation, qui a prévenu son agresseur présumé dans la foulée.

Jérémie Crépel ne manque pas aussi de rappeler à l'ordre Sandrine Rousseau sans la nommer. "Je voudrais rappeler également que plus on s’exprime publiquement sur les enquêtes, plus on rend la mission de la cellule difficile, et j’appelle donc chacune et chacun à ne s'exprimer qu'avec une extrême prudence", déclare-t-il.

L'ancienne aspirante à l'Élysée avait évoqué les soupçons de violences à l'égard de Bayou sur France 5, il y a deux semaines. Elle s'était juste après défendue d'avoir mis ce cas "sur la place publique".

Jérémie Crépel conclut son discours en rappelant que le parti avait "été les premiers après l’affaire Baupin, à mettre en place une cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelle".

Anthony Lebbos avec Pauline Boutin avec AFP