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EN DIRECT : Fillon demande une « direction collégiale » pour organiser un référendum

François Fillon réclame l'organisation d'une nouvelle élection à l'UMP.

François Fillon réclame l'organisation d'une nouvelle élection à l'UMP. - -

Jean-François Copé a rencontré François Fillon, mardi après-midi. Il lui a proposé l'organisation d'un référendum auprès des militants pour savoir s'ils souhaitaient de nouvelles élections, et lui a demandé de ne pas créer de groupe dissident.

Depuis l’élection controversée de Jean-François Copé à la tête de l’UMP le 18 novembre dernier, sur fond de soupçons de fraude, le principal parti de droite est en crise. Ce lundi, la Commission des recours de l'UMP a proclamé son rival vainqueur de l'élection à la présidence de l'UMP. Mais François Fillon, qui réclame un nouveau vote, pourrait saisir la justice. Suivez en direct sur RMC.fr cette nouvelle journée de crise à l’UMP.
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19h37 : Le groupe filloniste officiellement déposé à l'Assemblée.

18h30 : Juppé se dit favorable au référendum et à un nouveau vote. Il salue également l'engagement de Sarkozy « pour arrêter le jeu de massacre » au sein de l'UMP.

18h27 : Dans une lettre à Copé, Fillon demande une « direction collégiale » pour organiser un référendum.

17h21 : Jérôme Chartier annonce qu'un groupe de 68 députés fillonistes va être officiellement constitué à l'Assemblée mardi soir. Un groupe présidé par Fillon, mais dont l'existence ne sera « en rien irréversible », annonce ce filloniste.

17h05 : Fillon se dit « favorable » à un référendum sur un nouveau vote des militants UMP. Fillon pose toutefois « deux conditions » à Jean-François Copé, qui a proposé ce référendum: « Que ce ne soit pas une manœuvre dilatoire » et que « les conditions d'objectivité » soient réunies.

16h47 : Copé propose que le référendum sur l'opportunité d'un nouveau vote ait lieu « soit en décembre soit en janvier ». Il affirme qu'il « restera président » de l'UMP jusqu'à « un vote éventuel » des militants.

15h25 : Copé rencontre Fillon dans son bureau de l'Assemblée. Le président contesté de l'UMP a proposé à son rival l'organisation d'un référendum auprès des militants pour savoir s'ils souhaitaient de nouvelles élections, a-t-on appris dans son entourage. Le président contesté de l'UMP a également demandé à l'ancien Premier ministre de « renoncer à la création » du groupe dissident à l'Assemblée dont il a annoncé la naissance mardi matin, précise-t-on de même source.

14h52 : Copé et Fillon vont se rencontrer à la demande de Sarkozy, annonce un proche de l'ancien chef de l'Etat, l'ancien président s'affirmant « déterminé à préserver l'unité de sa famille politique ». Selon Nicolas Sarkozy, l'unité de l'UMP « doit passer par l'établissement immédiat d'un dialogue constructif. Il a eu mardi matin à plusieurs reprises au téléphone Jean-François Copé, François Fillon ainsi qu'Alain Juppé ».

13h04 : Sarkozy, « excédé », « va probablement prendre des initiatives », selon David Douillet.

13h00 : « Statutairement », il est impossible de revoter, réagit Jean-François Copé. « Statutairement (...), nous n'avons absolument pas le droit de provoquer des élections comme ça », déclare Jean-François Copé, qui a cependant ajouté qu'il fallait « un tout petit peu plus de temps [et que] tout ça doit être discuté, évoqué ».

13h00 : Un autre groupe parlementaire « c'est l'éclatement de l'UMP », pour Christian Jacob, pro-Copé et patron du groupe UMP à l'Assemblée, qui va rencontrer François Fillon dans l'après-midi afin de tenter de le dissuader de créer un nouveau groupe parlementaire réunissant ses partisans : « L'irréparable n'est pas commis. L'irréparable est commis quand le groupe est constitué », a-t-il ajouté en soulignant qu'« un parti et deux groupes, ça n'a pas de sens ».

12h20 : Revoter ? Oui, « mais pas maintenant », pour l'ancien député UMP Frédéric Lefebvre, resté neutre dans la guerre des chefs dans son parti. Selon lui, demander aujourd'hui de revoter à des militants « dégoûtés par le spectacle désolant de ce combat à mort, meurtris », serait « un traumatisme ». Frédéric Lefebvre plaide pour un vote anticipé : « Donnons-nous un an. Puis six mois de campagne ».

12h10 : Revoter ? Ridicule, pour le pro-Copé Patrick Balkany : « On a autre chose à faire que de refaire six mois de campagne. Pour arriver à quoi? Au même résultat! Parce que vous allez vous retrouver avec les mêmes candidats avec le même deuxième tour, serré, c'est ridicule! »

11h51 : Impossible « d'organiser un nouveau vote avant six mois », selon Patrice Gélard, président de la Cocoe (Commission de contrôle des opérations électorales de l'UMP). Le sénateur UMP explique qu'« il faudrait relancer les parrainages ».
Interrogé sur le vote par internet suggéré par certains à l'UMP, il a estimé qu'il coûterait « 800 000 euros. On ne l'a pas fait car cela coûtait trop cher pour les finances de l'UMP ». De toute façon, pour Patrice Gélard, « Copé était gagnant dès le départ ».

11h24 : Copé-Fillon, 1 partout. Dans une décision rendue mardi matin, le tribunal des référés de Paris confirme que les deux camps auront un accès égal aux documents dans le litige qui les oppose: listes d'émargement, procès verbaux, procurations, etc.
François Fillon s'était vu refuser l'accès à ces documents lundi matin, selon son avocat Me François Sureau.

11h20 : « Nous sommes UMP et nous restons à l'UMP, mais notre voix doit être entendue, prévient François Fillon. Soit notre appel est entendu et nous sauverons l'UMP ensemble, soit notre appel est méprisé, et j'en tirerai toutes les conséquences politiques ».
« Notre main est tendue mais elle est ferme ».

11h18 : François Fillon prend le ton de la dernière chance : « Je propose dans un geste ultime de conciliation, la seule solution qui soit sage efficace et démocratique: je propose de revoter ».
« Il n'est pas trop tard pour démontrer que notre mouvement vaut beaucoup mieux que cette lutte fratricide (...). Je demande à Jean-François Copé une nouvelle élection par les adhérents dans les 3 mois ». François Fillon réclame aussi une commission indépendante « qui aura seule le contrôle des opérations de vote. Dans l'attente, j'ai décidé de constituer un groupe parlementaire: le "Rassemblement UMP". Son premier objectif sera d'exiger que la parole soit rendue aux militants ».

11h11 : François Fillon prend la parole : « La commission des recours peut proclamer ce qu'elle veut, ce verdict est discrédité (...). Cette élection, la première vraiment démocratique de notre mouvement, devait être exemplaire, elle ne l'a pas été. Si les choses se passent comme cela maintenant, qu'en sera-t-il demain ? Mon devoir est de placer notre parti sur des rails démocratiques solides. Aujourd'hui, personne n'est en réalité président de l'UMP ».

11h05 : Michel Rocard donne sa vision de la crise à l'UMP : « Ils ont la culture du chef plus que la culture de la démocratie interne ».
L'ancien 1er ministre socialiste qualifie Jean-François Copé de « gourdin permanent. Chaque fois que je le vois, il est en train de cogner ». Pour lui, François Fillon est « un homme qui a beaucoup plus le sens de l'Etat ».

10h41 : Jean-François Copé est sorti de l'Elysée sans dire un mot de la riposte de François Fillon. Le président contesté de l'UMP avait rendez-vous avec François Hollande ce mardi matin.
Le député-maire de Meaux, qui était accompagné de Christian Jacob et Jean-Claude Gaudin, respectivement chefs de file de l'UMP à l'Assemblée et au Sénat, s'est contenté de commenter sa rencontre avec le président de la République.

10h18 : Le groupe "Rassemblement UMP" regroupera tous les soutiens parlementaires de François Fillon, ont indiqué plusieurs participants à la réunion organisée autour de François Fillon près du Palais Bourbon. Dès qu'un nouveau vote aura lieu, comme le réclame l'ancien 1er ministre, le groupe sera dissous et les poursuites judiciaires en préparation contre l'élection de Jean-François Copé seront abandonnées, précise François Baroin.

François Fillon réclame l'organisation d'une nouvelle élection à l'UMP.
François Fillon réclame l'organisation d'une nouvelle élection à l'UMP. © -

10h00 : « François Fillon demande une nouvelle élection sous 3 mois et constitue un groupe "Le rassemblement UMP". Ce groupe sera dissous dès que les nouvelles élections auront été organisées, écrit le député UMP filloniste Lionel Tardy, qui assiste à la réunion, sur son compte Twitter. Ce nouveau vote devra être organisé par une commission totalement indépendante ».

9h50 : François Fillon est arrivé vers 9h45 mardi au Musée social, dans le 7e arrondissement de Paris, pour entamer aussitôt sa réunion avec les parlementaires qui le soutiennent.

9h30 : Bernard Accoyer menace de quitter le groupe UMP.
« Je resterai dans le groupe UMP à l'Assemblée à condition que de nouvelles élections soient organisées », écrit le député UMP, ancien président de l'Assemblée nationale, sur son compte Twitter, alors que François Fillon réunit ses troupes mardi matin.

9h24 : La crise à l'UMP ? « C'est affreux pour tout le monde, s'inquiète François Bayrou, le président du MoDem. Je ne crois pas du tout que [la crise] profite aux mouvements démocratiques. Je pense que si elle profite à quelqu'un c'est à l'extrême droite ».
« Vraiment c'est un épisode qui aura été négatif pour l'ensemble de la responsabilité politique en France, (...) toutes les règles qui organisent la démocratie française sont à revoir, franchement on ne peut pas continuer comme ça », insiste l'ancien candidat à la présidentielle.
Selon François Bayrou, l'UMP se dirige « vers un nouveau vote (...). Cette solution va s'imposer ».

8h26 : « Une fois de plus, Nicolas Sarkozy montre la voie, j'espère que tout le monde va écouter ce message », veut croire Eric Ciotti.
« Nous ne pouvons en sortir que par la voix des militants, estime le directeur de campagne de François Fillon. C'est la seule solution, autrement, on sera dans le soupçon, l'illégitimité ».
Quant à un refus de second scrutin par le député-maire de Meaux, Eric Ciotti glisse: « J'avais cru comprendre, pendant la campagne, qu'il [Jean-François Copé] se soumettrait à tous les choix et toutes les décisions du président de la République ».
« Il a fermé la porte à Alain Juppé, [et] il semble fermer la porte à Nicolas Sarkozy: trop c'est trop ».

8h22 : Dans la soirée de lundi, des sources concordantes ont affirmé que Nicolas Sarkozy aurait profité de son déjeuner du même jour avec François Fillon pour plaider en faveur d'une nouvelle élection à l'UMP.

8h16 : Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy n'ont « pas parlé de nouvelles élections » à l'UMP, affirme Michèle Tabarot, secrétaire générale du mouvement et proche de Jean-François Copé, contredisant ainsi des sources issues des camps Copé et Fillon.
Dans le même temps, Michèle Tabarot rejette l'idée d'organiser de nouvelles élections : « Il faut à un moment donné accepter une défaite, se mettre en ordre de marche. Pourquoi revoter ? ». Elle minimise aussi le sens de la pétition lancée par Nathalie Kosciusko-Morizet en faveur d'un nouveau scrutin : « La pétition n'est pas signée par les militants, mais par tous les Français, et on peut voter plusieurs fois ».

7h56 : « Techniquement, il est impossible de revoter parce que cela veut dire six mois de campagne: appel à candidatures, demandes de parrainages, campagne. Pour arriver au même résultat ! estime Patrick Balkany, un intime de Nicolas Sarkozy et proche de Jean-François Copé. Il faut arrêter les chicayas [et] enterrer la hache de guerre ».

Alexandre Le Mer, avec agences