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Politique

Emmanuel Macron réclame à l'Iran la libération "sans délai" de deux chercheurs français

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- - Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Les chercheurs Fariba Adelkhah et Roland Marchal sont détenus en Iran depuis le mois de juin 2019 pour atteinte à la sûreté de l'état. Dans un tweet ce mardi, le président Emmanuel Macron a demandé à ce qu'ils soient libérés "sans délai".

Emmanuel Macron a réclamé par un tweet ce mardi soir la libération "sans délai" de deux chercheurs français détenus en Iran depuis juin, une situation "intolérable" selon le chef de l'Etat.

"En cette Journée internationale des droits de l'Homme, je pense à Fariba Adelkhah et Roland Marchal, nos compatriotes détenus en Iran, et à leurs familles. Leur emprisonnement est intolérable. Ils doivent être libérés sans délai. Je l'ai dit au Président Rohani, je le répète ici", a tweeté le chef de l'Etat.

L'une accusée d'espionnage, l'autre de collusion

Depuis juin, Téhéran détient l'anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, spécialiste du chiisme et directrice de recherche au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po à Paris, ainsi que le spécialiste de la Corne de l'Afrique Roland Marchal et chercheur au même institut. La première est accusée d'espionnage et le second de "collusion contre la sécurité nationale".

Paris a réclamé plusieurs fois à Téhéran, en vain, la libération des deux chercheurs. Jugeant une telle accusation "grotesque", des confrères des deux chercheurs ont appelé en octobre la France à suspendre toute coopération scientifique et universitaire avec l'Iran en signe de protestation.

La déclaration d'Emmanuel Macron intervient au moment où il reçoit à dîner à l'Elysée ministres et dirigeants de la majorité pour s'accorder une dernière fois sur la réforme des retraites que son Premier ministre Edouard Philippe doit présenter en détail mercredi à midi. L'exécutif espère calmer un mouvement de grève reconductible qui depuis 6 jours a largement perturbé les transports et les établissements scolaires et fait descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes.

Jeanne Bulant avec AFP