Une majorité de Français comprend les insultes proférées à l’encontre d’Emmanuel Macron

Un président qui bat un record d'impopularité et est la cible d'insultes. Selon une nouvelle enquête "L'Opinion en direct" mené par l'institut Elabe pour BFMTV, une majorité de Français (56%) dit comprendre qu'Emmanuel Macron soit la cible d'insultes de la part de personnes présentes dans la foule lors de déplacements puisque "sa politique et sa façon de s’exprimer provoquent une très forte colère".
A contrario, 43% des personnes interrogées estiment qu'il est inadmissible d’insulter un président de la République et ce, "même si on est en désaccord avec sa politique et qu’on n’apprécie pas sa personnalité". 1% du panel dit par ailleurs être sans opinion sur ce sujet.
Sur un plan politique, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (79%), de Marine Le Pen (72%) et les abstentionnistes (65%) comprennent en majorité les insultes proférées à l'encontre du chef de l'État, tandis qu'une large majorité des électeurs d’Emmanuel Macron juge ces agissements inadmissibles (82%).
Une question qui dresse un clivage politique et générationnel. Les moins de 65 ans comprennent ces insultes (entre 56 et 61% selon les tranches d'âge) tandis que les plus de 65 ans condamnent majoritairement (55%) ces injures.

Trois personnes prochainement jugés pour avoir insulté le président
Trois manifestants doivent être jugés en septembre après avoir fait des bras d'honneur et insulté Emmanuel Macron la semaine dernière, lors d'un déplacement du chef de l'État à Sélestat (Alsace).
Les trois individus, qui comparaîtront sur reconnaissance préalable de culpabilité, seront jugés pour outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique. Ils encourent jusqu'à un an de prison et 15.000 euros d'amende.
Toujours selon ce nouveau sondage, 69% des Français estiment que la réélection d’Emmanuel Macron a été une mauvaise chose pour le pays. Interrogé par BFMTV sur ce rejet massif, le président de la République a brièvement indiqué vouloir "continue(r) à (s)e battre pour que le pays continue d'avancer".
Échantillon de 1002 personnes représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Interrogation par Internet du 22 au 24 avril 2023.