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"Une dérive autocratique": Emmanuel Macron se défend d'être "grossier ou vulgaire" après les accusations de la Russie

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Emmanuel Macron se défend ce vendredi d'être "grossier" après que Moscou a dénoncé "les insultes vulgaires" du président français qui a qualifié Vladimir Poutine "d'ogre" et de "prédateur" mi-août

Emmanuel Macron répond à Moscou. La diplomatie russe a dénoncé les "insultes vulgaires" d'Emmanuel Macron à l'encontre de Vladimir Poutine, le président français ayant qualifié le maître du Kremlin "d'ogre" et de "prédateur".

Après le sommet à Washington entre les dirigeants européens et Donald Trump, Emmanuel Macron avait expliqué à nos confrères de LCI que Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie".

Vladimir Poutine est "insincère", selon Emmanuel Macron

Le chef de l'État se défend ce vendredi 29 août, à la suite du 25e Conseil des ministres franco-allemand et de sa rencontre avec le chancelier allemand Friedrich Merz, d'être "grossier ou vulgaire".

"Quand on dit qu'il y a un ogre aux portes de l'Europe, je crois que ça qualifie ce que les Géorgiens, les Ukrainiens et beaucoup d'autres nations ressentent très profondément", explique Emmanuel Macron.

Ce dernier dénonce une nouvelle fois "la dérive autocratique" du président russe qui "mène un impérialisme révisionniste des frontières internationales. "L'écart qu'il y a entre les prises de position dans les sommets internationaux de Vladimir Poutine (...) et la réalité sur le terrain montre à quel point il est insincère", déplore le locataire de l'Élysée.

Au côté du chancelier allemand Friedrich Merz, Emmanuel Macron a assuré que Paris et Berlin allaient continuer à faire "pression" pour des sanctions supplémentaires contre la Russie.

"En ce moment, les États-Unis discutent intensément d'autres taxes douanières, je serais très favorable à ce que le gouvernement américain prenne cette décision et l'applique également à d'autres pays dont le gaz et le pétrole financent une grande partie de l'économie de guerre russe", a indiqué le dirigeant allemand.

"Poutine se sera joué du président Trump" s'il ne rencontre pas Volodymyr Zelensky

Sur le terrain, les attaques russes de missiles et de drones s'intensifient contre l'Ukraine. Dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 août, au moins 17 personnes, dont des enfants, sont mortes après des frappes sur des quartiers résidentiels de Kiev, symbole de "la terreur et de la barbarie" russe selon Emmanuel Macron.

L'idée d'une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky a été évoquée avec une insistance de plus en plus grande. Le 18 août, le président russe Vladimir Poutine s'était "engagé auprès du président (Donald) Trump" à rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, a rappelé Emmanuel Macron.

Mais, un tel sommet "n'est pas prévu", a prévenu le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ce vendredi 22 août. "Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l'ordre du jour de ce sommet sera prêt. Et cet ordre du jour n'est absolument pas prêt", a-t-il assuré.

Si cette réunion bilatérale ne se tient pas d'ici lundi, "je crois qu'une fois encore, ça voudra dire que le président Poutine se sera joué du président Trump" et "ça ne peut pas rester sans réponse", a commenté Emmanuel Macron.

Volodymyr Zelensky s'est de son côté dit à de nombreuses reprises ces derniers mois prêt à rencontrer son homologue russe, malgré un décret qu'il a signé en 2022 prohibant toute négociation avec Vladimir Poutine.

Matthieu Heyman