Retraites: Emmanuel Macron déclare que "ce ne sont pas des casseroles qui feront avancer la France"

Lors de son déplacement dans une usine à Muttersholtz, dans le Bas-Rhin, ce mercredi Emmanuel Macron a répondu aux opposants à la réforme des retraites qui avaient organisé des concerts de casseroles durant l'allocution présidentielle ce lundi.
"Ce ne sont pas les casseroles qui feront avancer la France", a-t-il lancé, assurant que "la réalité de tout le pays, ce n'est pas seulement ceux qui font du bruit avec des casseroles ou qui râlent".
Selon lui, les manifestants "ne cherchent pas à parler mais à faire du bruit". "Ils assument de faire du bruit pour couvrir des paroles: on ne peut pas chercher à convaincre des gens qui ne vous écoute pas", a poursuivi le chef de l'État.
Manifestations
Le président est arrivé en début d'après-midi dans le village alsacien de Muttersholtz, où des manifestants tenus à distance l'ont accueilli avec un concert de casseroles pour cette première visite en région depuis la promulgation de la réforme des retraites.
Le chef de l'Etat s'est rendu dans l'entreprise de bois Mathis, qu'il doit visiter, sans passer à proximité des manifestants qui l'attendaient dans ce village de 2200 habitants.
Mécontents d'être tenus à l'écart, les manifestants ont quitté Muttersholtz peu après l'arrivée du président pour se rendre à la ville voisine de Sélestat, distante de 6 km, où Emmanuel Macron pourrait se rendre ensuite.
Casseroles, cloches et cornes de brume
En fin de matinée, les gendarmes avaient repoussé une petite centaine de manifestants installés dans le centre du village. Des contestataires se sont allongés au sol avant d'être emmenés par les forces de l'ordre.
Equipés de casseroles, les manifestants, dont beaucoup habillés de chasubles CGT ou CFDT, étaient présents dans le centre du village plus de deux heures avant l'arrivée prévue du chef de l'Etat.
Certains portaient des pancartes indiquant "Jupi dégage", allusion au surnom de "Jupiter" donné au président Macron ou encore "Tes 100 jours c'est sans nous".
L'intersyndicale protestant contre la réforme des retraites avait invité ce mardi ses sympathisants à protester bruyamment contre la venue du chef de l'Etat. Certains protestataires utilisaient des cornes de brume ou des cloches pour se faire entendre.