Remaniement: Hollande et Valls ont choisi, l'annonce est imminente

Manuel Valls et François Hollande le 5 février 2015 - Philippe Wojazer - AFP
"C'est la semaine prochaine", a lâché lundi dernier Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, porte-parole du gouvernement et proche parmi les proches de François Hollande au sujet du remaniement "technique" désormais imminent. En effet, les modifications au sein de l'équipe menée par Manuel Valls ne devraient concerner uniquement le poste vacant de Geneviève Fioraso à l'Enseignement supérieur et celui de secrétaire d'Etat au Commerce extérieur occupé par Carole Delga. La première a officiellement quitté son poste pour raison de santé quand la seconde se lance dans la bataille des régionales en Midi-Pyérénées-Languedoc-Roussillon.
Et selon Le Figaro mardi, le président de la République a déjà choisi les nouveaux entrants ainsi que la forme: un communiqué plutôt qu'une annonce solennelle par le secrétaire général sur le perron du Château. Dans les faits, pour respecter la parité, François Hollande et Manuel Valls doivent "recruter" deux femmes. Les deux têtes de l'exécutif pourraient aussi ouvrir leurs portes à des élus socialistes critiques voire frondeurs. Les noms de l'aubryste, et élue régionale, Isabelle This Saint-Jean à l'Enseignement supérieur ou de la députée Valérie Rabault au Commerce extérieur sont avancés par le quotidien.
Un "aubryste" mais pas d'écologiste
Hasard ou coïncidence, le député PS des Hauts-de-Seine, Jean-Marc Germain, proche de Martine Aubry, a déclaré lundi "souhaiter que des aubryistes reviennent" au gouvernement, dans un remaniement qui "doit avoir lieu le plus vite possible". L'ancien directeur de cabinet de la maire de Lille assure que le courant de sa favorite est devenu "le premier courant du Parti socialiste", oubliant au passage la défaite de "son" candidat à la présidence de la fédération PS du Nord.
Du côté de l'Elysée comme de Matignon on dément néanmoins vouloir envoyer un quelconque message politique à travers le remaniement à venir. Il existe donc peu de chance de voir apparaître un Vert au prochain Conseil des ministres. En clair, le gouvernement Valls II, nommé dans le tumulte des départs fracassants de Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon, vit ses dernières heures alors que le Premier ministre a engagé, à nouveau, sa responsabilité devant les députés pour faire adopter la loi Macron.