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Élysée

Pour François Hollande, 2015 sera l'année de la reconquête

François Hollande à Saint-Pierre-et-Miquelon mardi 23 décembre

François Hollande à Saint-Pierre-et-Miquelon mardi 23 décembre - Stéphane de Sakutin - AFP

François Hollande a poursuivi son opération reconquête des Français au terme d'une année difficile mais jugée utile pour la suite du quinquennat. Et le président de la République, en déplacement à Saint-Pierre-et-Miquelon ce mercredi, se tourne désormais vers l'avenir, le regard tourné sur 2017 et la prochaine présidentielle.

"L'année 2014 a été difficile pour les Français", a admis François Hollande, mardi en marge de son déplacement à Saint-Pierre-et-Miquelon à la veille de Noël et de chiffres du chômage annoncés comme mauvais. Mais le chef de l'Etat n'abandonne pas pour autant. Il en est persuadé, "2015 sera l'année de la reconquête" après "avoir espéré une reprise qui n'est pas venue" et subit avec la majorité des défaites électorales à la chaîne. En ligne de mire du chef de l'Etat? 2017 qui "approche".

Capable de "tenir et d'encaisser"

Revigoré par les récentes enquêtes d'opinion qui montrent une hausse de sa popularité (toujours basse néanmoins) mais n'en font pas pour autant un "bon Président", François Hollande veut croire que "le pacte de responsabilité, les réformes des régions ou la réforme du travail", via la loi Macron, vont "compter pour la suite" du quinquennat.

"Moi je ne me fie pas seulement aux courbes d'opinion même si c'est important", a expliqué François Hollande après avoir signé des autographes et posé pour des photos, attestant de sa stratégie d'aller à la rencontre des Français.

Surtout, le chef de l'Etat juge que les Français ont pu observer "sa capacité à tenir et à encaisser. Il savent que je suis là et que je serai là". "Je ne suis ni indifférent, ni insensible. J'entends (les critiques, ndlr) mais j'avance", a-t-il confié, qualifiant celles sur sa vie privée de "péripéties". Le livre de son ex-compagne Valérie Trierweiler compris.

Confiance renouvelée à Valls

François Hollande affiche également sa confiance au duo qu'il forme avec son Premier ministre Manuel Valls avec lequel il entend travailler sur le long terme, jusqu'en 2017 sauf si la majorité venait à lui faire défaut. Et le président de la République d'adresser un message aux frondeurs de sa famille politique. 

"Ce n'est pas le PS qui me dira ce que je dois faire. Je ne suis pas l'élu d'un parti même si je l'ai dirigé", prévient François Hollande qui loue sa relation "simple, directe et claire" avec Manuel Valls.

La gauche avance

Le président de la République estime aussi que la "gauche avance", appuyant sur l'exemple travail du dimanche, face à une droite conservatrice. Mais preuve que son esprit se tourne déjà vers de prochaines échéances, il se dit conscient de sa "victoire serrée", en 2012, face à Nicolas Sarkozy, revenu dans le jeu politique début décembre, et entend "combattre le FN". Soit un enjeu de taille pour la prochaine présidentielle.

Un parti "qu'il faut combattre sur le terrain des valeurs" sans le stigmatiser moralement. François Hollande espère chercher les Français sur ce qu'ils ont de meilleur. Et donc, "pas le Front national".

S.A. avec le service politique de BFMTV