Ne pas "être suiviste": Emmanuel Macron "assume intégralement" ses propos sur Taïwan

Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre des Pays-Bas à Amsterdam le 12 avril 2023 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Malgré la bronca suscitée par ses propos de l'autre côté de l'Atlantique, Emmanuel Macron "assume intégralement" ses propos sur Taïwan, a indiqué ce mercredi une source diplomatique à BFMTV.
"Nous ne sommes pas suiviste des Etats-Unis pour une raison simple qui est que le président veut de la souveraineté européenne", a poursuivi cette source.
Avant de marteler: "Nous sommes des alliés des Etats-Unis, des alliés fiables, solides, engagés mais nous sommes des alliés qui décidons pour nous-mêmes".
Des propos mal accueillis aux États-Unis
Dans un entretien publié dimanche par le journal Les Échos, le chef de l'État a appelé les Européens à une plus grande indépendance vis-à-vis des États-Unis, les invitant à ne pas "être suiviste".
De cette même interview, Emmanuel Macron a estimé que la crise autour de l'île de Taïwan, visée par de nouvelles manoeuvres militaires chinoises ce week-end, résultait autant des dynamiques américaines que d'une surréaction chinoise.
Des propos qui ont suscité l'incompréhension voire la colère aux États-Unis, pays allié de la France, d'autant qu'Emmanuel Macron a entretenu le flou sur la réaction que serait la sienne si Pékin venait à envahir militairement Taïwan.
Un impératif, faire "baisser les tensions"
"Il n'a pas critiqué les États-Unis, il a critiqué ceux qui pourraient être tentés de suivre les États-Unis", a continué cette source diplomatique.
De même, Emmanuel Macron estime qu'il est temps de faire "baisser les tensions" dans le détroit de Taïwan, et qu'il faut éviter la "provocation", à l'image de ce qu'a fait le speaker de la Chambe des représentants américaine Kevin McCarthy, en recevant en Californie la présidente taïwanaise.
Et de conclure: "Dans un contexte de très haute volatilité, la marine française a traversé le détroit en dépit des exercices chinois en cours. Nous l’avons fait et la France est le seul pays européen à le faire".