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Élysée

L'Elysée reprend sa communication en main

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La rentrée est synonyme de changements au service de communication de l'Elysée, où l'été a été mouvementé.

Après un été catastrophique, notamment marqué par l'affaire Benalla, l'heure est aux changements à l'Elysée. En juillet dernier, Emmanuel Macron avait chargé son secrétaire général Alexis Kohler de réorganiser les services du Palais. La rentrée est donc l'occasion de remettre de l'ordre.

Première mesure symbolique: le porte-parole Bruno Roger-Petit, ancien journaliste recruté par Emmanuel Macron, quitterait son poste, affirme Challenges. Une information que l'intéressé a démentie sur LCI, évoquant une "fake news". 

C'est à Sylvain Fort, son actuelle plume et son conseiller communication durant la campagne présidentielle, qu'Emmanuel Macron aurait décidé de confier la communication de l'Elysée, selon Les Echos. Il sera secondé par Sibeth Ndiaye, conseillère presse au Palais.

Le chef de l'Etat tire ainsi les leçons de l'affaire Benalla. En plein été, les députés La République en marche s'étaient trouvés démunis dans leur communication, faute d'instructions, rapportent Les Echos. Quant à la conférence de presse de Bruno Roger-Petit, enregistrée en juillet depuis la salle de presse de l'Elysée, elle avait été jugée mauvaise par Emmanuel Macron. Le porte-parole paie également ses mauvaises relations avec des membres de la garde rapprochée du chef de l'Etat.

Endiguer la chute

Le jeu de chaises musicales concerne également la cheffe du service presse de l'Elysée: selon Le Figaro, Marion Burlot est transférée au service d'information du gouvernement (SIG).

L'objectif de ces manœuvres: mieux articuler communication nationale et internationale, mais surtout améliorer la communication de l'Elysée, selon le quotidien, l'ouvrir davantage pour renouer avec "la pédagogie et l'explication" de la politique menée.

Emmanuel Macron n'oublie pas qu'il est en chute libre dans les sondages. Outre les changements dans son service de communication, le séminaire gouvernemental de ce mercredi lui a permis d'appeler ses ministres à "tenir", le tout devant les caméras.

"Le semestre qui s'ouvre ne sera pas plus tranquille ni plus oisif que celui qui précède", a-t-il martelé.

Une façon de remobiliser l'ensemble de ses équipes, en espérant endiguer la chute.

Ariane Kujawski