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Élysée

Hollande: "le Conseil constitutionnel doit être respecté"

Le président François Hollande à Tunis, vendredi.

Le président François Hollande à Tunis, vendredi. - -

Depuis Tunis où il s'exprimait en conférence de presse, le président a répondu aux critiques de Nicolas Sarkozy et des ténors de l'UMP.

A Tunis, où il se trouve en visite officielle, François Hollande a été rattrapé par la politique intérieure. Devant les critiques de l'UMP après l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy par les Sages, son successeur à l'Elysée a rétorqué que le Conseil constitutionnel devait être "pleinement respecté".

"Le Conseil constitutionnel est garant des institutions de la République. (...) Personne ne peut le suspecter sans mettre en cause l'ensemble des institutions", a-t-il fustigé. Il a également rappelé que les Sages, par leur "indépendance", réglaient "des questions qui relèvent de leur seule autorité", et qui "s'imposent à tous".

Sarkozy dénonce "une situation inédite"

Jeudi, le Conseil constitutionnel a définitivement invalidé le compte de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. Motif: un dépassement de 400.000 euros du seuil maximum autorisé. Cette décision a privé l'UMP du remboursement par l'Etat de 11 millions d'euros de frais de campagne de son candidat... Ce qui a suscité l'ire de ses ténors.

Vendredi matin, Nicolas Sarkozy a ainsi dénoncé via Facebook "une situation inédite" qui "met en péril" le "pluralisme". Il a également indiqué qu'il ne siègerait plus au Conseil constitutionnel, dont il est membre de droit en temps qu'ancien président. Plusieurs de ses soutiens, tel son conseiller spécial Henri Guaino, sont allés plus loin, en remettant en cause le rôle même du Conseil constitutionnel.

M. T.