Hollande "lance un appel" contre "l'exécution" de Serge Atlaoui

François Hollande à l'Elysée, ce mercredi. - BFMTV
Le président Hollande a lancé, ce mercredi, "un appel" contre "l'exécution" de Serge Atlaoui, en Indonésie, après le rejet, mardi, par Cour suprême de ce pays de l'ultime recours du ressortissant français, condamné à mort pour trafic de drogue.
"Cette exécution serait dommageable pour l'Indonésie", a poursuivi François Hollande lors d'une conférence de presse à l'Elysée, "dommageable pour les relations que nous voulons avoir avec elle".
"La justice doit rester à la justice, mais la peine de mort ne doit plus être prononcée dans aucun pays du monde", a ajouté le chef de l'Etat, rappelant avoir déjà oeuvré auprès des autorités indonésiennes pour que "la grâce puisse être accordée et que la peine ne soit pas exécutée".
Fusillé dans les prochaines semaines?
Accusé de trafic de drogue, Serge Atlaoui, artisan soudeur de 51 ans, originaire de la région de Metz et père de quatre enfants, risque d'être fusillé dans les prochaines semaines et pourrait être le premier Français à être exécuté depuis près de 40 ans.
Il est incarcéré depuis dix ans en Indonésie mais a toujours clamé son innocence, affirmant qu'il n'avait fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, qui abritait en réalité une fabrique clandestine d'ecstasy.
Lundi, sa famille a imploré François Hollande et l'Union européenne de "mettre tout en oeuvre" pour le sauver et appelé à une "mobilisation citoyenne" en France. A l’initiative de l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM), deux rassemblements sont organisés ce samedi 25 avril à Paris et à Metz.
Ce mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a convoqué l'ambassadeur indonésien. Dans la matinée, Premier ministre Manuel Valls a déclaré que "défendre" Serge Atlaoui, dont l'ultime recours a été rejeté mardi, c'était "rappeler la ferme opposition de la France à la peine de mort".