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Élysée

Hollande: ces promesses qui posent problème

François Hollande pendant la campagne présidentielle, en mars 2012.

François Hollande pendant la campagne présidentielle, en mars 2012. - -

Moins d'un an après son élection, François Hollande, confronté à de sombres perspectives économiques, prépare l'opinion à une marche arrière sur ses principaux objectifs.

Inversion du chômage, trêve fiscale, François Hollande doit composer avec des perspectives économiques plutôt sombres, et revenir sur ses principaux objectifs. Retour sur ces promesses qui posent problème.

> Le chômage

• La promesse:
Le 9 septembre 2012, Hollande lançait "nous devons inverser la courbe du chômage d'ici un an", lance alors le chef de l'Etat sur TF1. "Nous devrons y parvenir coûte que coûte", avait-il renchéri, dans ses voeux aux Français le 31 décembre.

• Ce qui coince:
Deux mois plus tard, changement de ton: "S'il n'y a pas d'objectif, il n'y a pas de volonté et moi je ne me résigne pas", a affirmé samedi François Hollande. Nettement moins optimiste après les prévisions alarmantes de la Commission européenne, il lie cette fois l'inversion de la courbe à une anticipation de la reprise de la croissance, qui n'est pas prévue avant 2014.

Le ministre du Travail, Michel Sapin, a cependant assuré que "même avec une croissance plus faible que celle que nous escomptions, les politiques de l'emploi nous permettront d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année 2013".

A l'Elysée, où une réunion ministérielle sur les finances publiques et la protection sociale était programmée lundi après-midi, un conseiller évoquait tout de même "un ajustement à la conjoncture".

> La trêve fiscale

• La promesse:
Le président avait annoncé une trêve fiscale en 2014.

• Ce qui coince:
En février, François Hollande a indiqué que la réduction du déficit public passera "d'abord par des économies" mais aussi "subsidiairement par des prélèvements supplémentaires". Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a expliqué qu'il allait falloir trouver "6 milliards d'euros de recettes" supplémentaires en 2014 pour conserver "la stabilité fiscale", tout en refusant de parler d'augmentation d'impôts.

La perspective de nouvelles hausses d'impôts pourrait avoir "un impact très négatif, en particulier auprès des classes moyennes inférieures qui ne bénéficient pas du système redistributif", analyse Gaël Sliman, de l'institut de sondages BVA.