Guerre en Ukraine: Emmanuel Macron promet "d'accroître la pression sur la Russie dans les huit à dix jours prochains"

Emmanuel Macron a déclaré vouloir mettre la pression sur la Russie à propos de la guerre en Ukraine "dans les huit à dix jours prochains" dans une interview accordée à Paris-Match "pour pousser Vladimir Poutine à un cessez-le-feu".
"Nous allons accroître la pression sur la Russie", a dit le président de la République, qui estime avoir "convaincu les Américains de la possibilité d'une escalade des menaces, et potentiellement de sanctions" contre Moscou.
"Les quinze prochains jours vont être clés pour essayer de mettre en œuvre ce cessez-le-feu" voulu par les États-Unis, accepté par l'Ukraine et défendu par les Européens, mais auquel la Russie n'a pas encore souscrit, a-t-il insisté.
Vladimir Poutine a annoncé lundi une trêve de trois jours du 8 au 10 mai. Une pause dans les combats, qui coïncide avec les célébrations du 80e anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie. Après cette déclaration surprise, Kiev a appelé la Russie à accepter "immédiatement" un cessez-le-feu "global" pour "au moins 30 jours".
Les Américains à Kiev pour travailler au cessez-le-feu?
Emmanuel Macron a expliqué à l'hebdomadaire avoir parlé au président américain Donald Trump dès "la nuit de mercredi à jeudi pour l'inciter à adopter une ligne plus ferme" avec son homologue russe Vladimir Poutine.
Le chef de l'État est également revenu sur les circonstances qui ont permis rencontre entre ses homologues américain et ukrainien, samedi au Vatican en marge des funérailles du pape François. Selon lui, le troisième siège initialement prévu pour la rencontre Trump-Zelensky dans la basilique, finalement retiré, était destiné non à lui mais à l'interprète, mais l'échange s'est finalement passé en anglais.
Désormais, "l’objectif est que les Américains puissent se rendre à Kiev assez rapidement" pour parvenir à établir "les conditions" d’un cessez-le-feu et travailler "à des mesures d’accompagnement" pour le préserver du côté ukrainien, estime Emmanuel Macron.
"Je considère que nous avons réussi, grâce à cet entretien au Vatican, à remettre la pression sur la Russie. C'était le but recherché, car il n'était pas juste que la pression s'exerce uniquement sur l'Ukraine", a-t-il estimé.
La semaine prochaine sera marquée par deux rendez-vous mettant en avant la stratégie européenne d'Emmanuel Macron.
Il recevra le 7 mai le futur chancelier allemand Friedrich Merz qui fera à Paris "sa première visite" en tant que chef du gouvernement. Puis le 9 mai il accueillera à Nancy le Premier ministre polonais Donald Tusk pour signer un "traité d'amitié", "ce qui est une première historique entre la Pologne et la France", a-t-il annoncé, n'excluant pas de retour à Rome pour la nomination du prochain pape.