Attentats: Hollande va rencontrer Obama et Poutine pour défendre une coalition unique en Syrie

François Hollande arrive au Congrès de Versailles, le 16 novembre. - Michel Euler - AFP
Devant les députés et sénateurs, réunis en Congrès à Versailles, François Hollande a scandé une nouvelle fois que le pays "est en guerre", après les attaques perpétrées à Paris vendredi soir, avant de développer les réponses qui vont être données au niveau international à ces attentat. A commencer par une intensification des frappes françaises en Syrie.
Intensification des frappes en Syrie
Après les bombardements menés sur le fief de Daesh à Raqqa, en Syrie, dimanche soir, la France va intensifier ses opérations en Syrie, a notamment indiqué François Hollande.
"Hier soir, j'ai donné l'ordre à dix chasseurs-bombardiers français de larguer leurs bombes sur le fief de Daesh à Raqqa, ils ont détruit un centre de commandement et un camp d'entraînement", a expliqué le président de la République, avant d'adresser "toutes ses félicitations aux pilotes français, qui ont réussi cette mission", et de remercier "nos alliés américains, qui ont utilement prêté leur concours à cette opération".
D'ici une réunion prochaine du Conseil de sécurité sur le terrorisme, "la France intensifiera ses opérations en Syrie", a déclaré le chef de l'Etat. "Nous poursuivrons ces frappes au cours des semaines à venir. Le porte-avions Charles de Gaulle appareillera jeudi pour se rendre en Méditerranée orientale, ce qui triplera nos capacités d'action. Il n'y aura aucun répit ni aucune trêve", a-t-il précisé.
Entretiens avec Obama et Poutine
François Hollande a par ailleurs annoncé avoir demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de se réunir dans les meilleurs délais afin d'adopter une résolution pour coordonner la lutte contre les jihadistes, assurant que "la nécessité de détruire Daesh constitue un sujet qui concerne toute la communauté internationale".
"La France parle à tous", a également assuré le président de la République, indiquant qu'il allait rencontrer dans les prochains jours le président américain, Barack Obama, et le président russe, Vladimir Poutine, pour parvenir à "une grande et unique coalition" contre Daesh en Syrie.
"Je rencontrerai dans les prochains jours le président Obama et le président Poutine pour unir nos forces et atteindre un résultat qui, pour l'instant, est encore renvoyé à trop longtemps", a-t-il déclaré. "La France parle à tous, à l'Iran, à la Turquie, aux pays du Golfe", a souligné le chef de l'Etat.
"Notre ennemi en Syrie, c'est Daesh"
Concernant le soutien à apporter à Bachar al-Assad, sur lequel Russes et Occidentaux sont opposés, le chef de l'Etat a assuré que le président syrien ne pouvait "constituer l'issue" du conflit en Syrie, affirmant que l'ennemi dans ce pays est Daesh.
"En Syrie, nous cherchons inlassablement une solution politique dans laquelle Bachar al-Assad ne peut constituer l'issue, mais notre ennemi en Syrie, c'est Daesh", a affirmé François Hollande.
Le président de la République a répété que l'objectif n'était pas de "contenir" mais "de détruire cette organisation" pour "éviter qu'elle n'utilise les combattants étrangers pour exécuter dans leurs pays les plans ourdis depuis la Syrie et l'Irak". Pour François Hollande, "il faut faire davantage" car "la Syrie est devenue la plus grande fabrique de terroristes que le monde ait connue et la communauté internationale est encore trop divisée et trop incohérente".