Régionales: Laurent Wauquiez officialise sa candidature en Auvergne-Rhône-Alpes

Sans surprise, le président sortant est candidat à sa réelection lors du scrutin au mois de juin prochain.

Laurent Wauquiez a mis fin à un faux suspens ce mardi. Le président sortant a officialisé sa candidature pour les prochaines élections régionales lors d'un déplacement à Tarare dans une entreprise de textile.

"Je suis candidat à cette élection régionale du 20 juin", a déclaré Laurent Wauquiez au terme d'un discours où il est longuement revenu sur son bilan mais aussi sur ses principaux axes de campagne.

Une gestion "de bon sens"

"Notre boussole a été le bon sens", a expliqué le président sortant au moment d'évoquer ses six années à la tête d'Auvergne-Rhône-Alpes. Il s'est notamment félicité d'avoir baissé les dépenses de fonctionnement de la région et de n'avoir procédé à aucune augmentation d'impôts ou de taxes.

"Le premier pragmatisme a été de remettre de l'ordre dans la bonne gestion de la région. Les économies ne sont pas une fin en soi, mais il n'y a pas d'argent magique", a-t-il insisté.

Dans ce discours pour lancer sa campagne, Laurent Wauquiez a également dessiné les contours d'un possible second mandat à la tête de la région, faisant de la préférence régionale un axe prioritaire. "Quand on défend la préférence régionale, c'est mieux pour l'emploi, pour l'entreprise et pour l'écologie".

Relocalisation, santé et qualité de l'air

L'ex-patron des Républicains a dit vouloir mettre en place "un programme massif d'accompagnement" pour les projets de relocalisation. "Quand on n'a plus d’entreprises, notre destin nous échappe. Quand tout est produit est Chine, c’est simple, nous dépendons de la Chine".

Il a également défendu le renforcement de l'accès à la santé. Rappelant avoir multiplié par cinq le budget de la santé dans la région, Laurent Wauquiez a dit vouloir continuer à développer les maisons de santé et intensifier la formation d'infirmières. Il compte aussi "s'engager massivement sur le projet d'installation de l'académie internationale de l'OMS" dans la région.

Enfin dernier domaine d'action évoqué par le candidat LR: l'écologie. Laurent Wauquiez a pour ambition de faire d'Auvergne-Rhône-Alpes a affiché une priorité: "la grande cause régionale pour le mandat prochain sera la qualité de l'air", a annnoncé le candidat LR.

"Nous avons progressé avec l'eau de notre région, il faut faire la même chose pour la qualité de l'air", a-t-il poursuivi.

La sécurité, une priorité

Tout au long de son discours, Laurent Wauquiez a par ailleurs fait de la sécurité un de ses thèmes forts. Évoquant l'agression de Marin en 2016, la mort d'Axelle Dorier ou les menaces subis par certains maires, notamment Jérémie Bréaud à Bron, le candidat estime que "le rétablissement de la sécurité doit être un impératif".

"Ça n’est pas une litanie de faits divers. Il y a un continuum entre des petites incivilités, des trafics de drogues, des rixes (...) et des rodéos urbains qui ont lieu même sous les fenêtres de la mairie de Lyon", a déclaré Laurent Wauquiez.

Et qu'importe si la sécurité n'est pas une compétence de la collectivité. "Si nous considérons que la sécurité est essentielle, alors elle doit être une composante fondamentale de la région", a-t-il martelé, mettant en avant les initiatives en ce domaine de la région. "Depuis que nous nous occupons de la région, nous avons consacré 160 millions d'euros" pour "doubler la police ferroviaire", "équiper la police municipale" ou "déployer la vidéosurveillance".

Pas d'augmentation d'impôts

Laurent Wauquiez le promet: tout ce programme se fera sans augmentation d'impôts pour les habitants de la région. Ces derniers "savent que quand nous gérons la région, ils ont l'assurance qu'ils n'auront aucune taxe ou fiscalité supplémentaire sur les ménages et les familles", a-t-il assuré.

Élu en 2015, l'ex-patron du parti Les Républicains est le favori du prochain scrutin. Dans un dernier sondage paru début mai, Laurent Wauquiez est crédité de 31% des intentions de vote, loin devant Andréa Kotarac (RN, 19%), Bruno Bonnell (LaREM, 16%) Najat Vallaud-Belkacem (PS, 13%) et Fabienne Grébert (EELV, 11%).

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions