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Régionales en Paca: pour Hidalgo, il faudra "évidemment" soutenir Muselier pour faire barrage au RN

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Interrogée sur les élections régionales, la maire de Paris a affirmé que qu'il faudra monter un "front républicain" face à Thierry Mariani, quelle que soit la configuration du second tour.

Avec la perspective d'une victoire du candidat RN Thierry Mariani, c'est une question qui est désormais sur le bout de toutes les lèvres: l'entre-deux-tours des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur sera-t-il un remake de celui de 2015, lorsque la gauche s'était effacée pour faire élire Christian Estrosi face à Marion Maréchal? Pour Anne Hidalgo, nécessité doit faire loi.

"Évidemment qu'il faudra se retirer au second tour. Évidemment que la question du front républicain (...) est posée. (...) C'est vrai pour des élections type la présidentielle, c'est vrai aussi pour les élections régionales: on ne pourra pas se permettre de laisser gagner (...) le Rassemblement national en Paca", a-t-elle déclaré ce mercredi matin sur BFMTV-RMC.

"Règle absolue"

Si elle souhaite qu'au premier tour, tous les candidats aillent "chercher les électeurs" avec leur projet, la maire socialiste de Paris indique que, si les listes de Jean-Laurent Félizia - candidat de la gauche et des écologistes - arrivent derrière celles de Renaud Muselier, elles devront s'effacer d'une manière ou d'une autre pour faire battre Thierry Mariani. "C'est une règle, pour moi, absolue", a insisté Anne Hidalgo.

Et ce, même si désormais, les reports de voix sont beaucoup moins automatiques qu'ils ne l'étaient encore il y a quelques années dans ce genre de configuration.

"Le Rassemblement national est un parti qui prône des idées xénophobes, qui prône des idées qui ne sont pas compatibles (...) avec l'Histoire de la France et l'Histoire de la République", a cinglé Anne Hidalgo, convaincue que le RN ne fait que "fracturer la société" et désigner des "boucs émissaires".

Dans le dernier sondage réalisé pour ce scrutin, par l'Ifop pour Le Figaro et LCI, Thierry Mariani fait toujours la course en tête avec 39% des intentions de vote, devant un Renaud Muselier à 35%. Un écart bien moindre que celui qui séparait Christian Estrosi et Marion Maréchal lors du scrutin de 2015, à l'issue duquel le candidat Les Républicains l'avait emporté grâce au retrait du socialiste Christophe Castaner.

"Il faut se poser la question (...) d'un deuxième tour qui laisserait envisager la victoire du Rassemblement national. Il faudra l'éviter et je serai au côté de celui qui se battra, j'imagine Renaud Muselier, face au Rassemblement national", a assuré l'édile de la capitale, qui n'a toujours pas tranché la question de sa candidature à la présidentielle.

Si Anne Hidalgo fait ce pronostic, c'est que la principale liste de gauche en Paca est aujourd'hui évaluée à 15%. Toutefois comme l'a déclaré sur France Inter l'eurodéputé LaREM Stéphane Séjourné, proche conseiller d'Emmanuel Macron, il faudra probablement "faire un rassemblement réel" au second tour. À savoir, garantir à la gauche des sièges au conseil régional afin de lui permettre d'éviter un nouvel effacement du paysage politique local pendant les six prochaines années.

Jules Pecnard Journaliste BFMTV