Une primaire de la gauche? Pour Fabien Roussel, "ce n'est pas la solution"

Après Yannick Jadot quelques minutes avant lui sur Europe 1, le candidat du Parti communiste à la présidentielle Fabien Roussel a rejeté à son tour la proposition de primaire à gauche de la socialiste Anne Hidalgo. Lui assure vouloir "rassembler autour d'un programme" avant tout, soit la rupture avec la ligne économique actuelle.
"Nous avons tous été surpris de découvrir sa déclaration, comme celle d'Arnaud Montebourg", a réagi Fabien Roussel sur BFMTV ce jeudi matin. "Comme si les deux d'ailleurs s'étaient coordonnés", a-t-il noté, soulignant qu'ils échangent pourtant régulièrement, notamment sur les élections législatives.
"Ce n'est pas la personne aujourd'hui qu'il faut trouver"
Sur le principe en lui-même de la tenue d'une primaire, Fabien Roussel a répondu que "ce n'est pas la solution". "Une primaire ça règle le problème de la personne, ce n'est pas la personne aujourd'hui qu'il faut trouver, c'est ce sur quoi nous nous unissons", a-t-il estimé.
Le candidat communiste s'en est aussi pris aux socialistes qui auraient "trahi" ses électeurs sous le quinquennat Hollande. "La gauche, aujourd'hui, si elle aussi mal, c'est parce qu'une partie de cette gauche, représentée par Anne Hidalgo, quand elle a été au pouvoir avec les écologistes en 2012, elle n'a pas répondu au peuple", a-t-il fustigé.
"Si Anne Hidalgo et Arnaud Montebourg doutent de leur candidature, travaillons ensemble et travaillons à un programme", a encore lancé Fabien Roussel.
La gauche "est tellement faible qu’elle sera battue"
"Est-ce que l'espoir à gauche on va le résoudre avec un nom, une personnalité, je ne pense pas", avait déjà soutenu le candidat communiste à la présidentielle un peu plus tôt sur France Info ce jeudi matin.
Avant de se montrer très pessimiste sur l'avenir de la gauche pour 2022. "Si, sur le papier, la gauche peut être [au second tour], en tout état de cause elle est tellement faible qu’au final elle sera battue", avait lâché le candidat.