"Un concours Lépine du racisme": Jadot dénonce les "propositions nauséabondes" de l'extrême droite

Le candidat écologiste à la présidentielle, invité de BFM Politique ce dimanche, a lancé une charge contre l'extrême droite, dénonçant des "propositions les plus nauséabondes les unes que les autres".

Yannick Jadot, invité de BFM Politique ce dimanche, a tenu à dénoncer la teneur des débats politiques actuels, notamment à l'extrême droite. Le candidat écologiste à l'élection présidentielle a regretté l'affrontement, dans les sondages et par meetings interposés, entre Marine Le Pen et Eric Zemmour.

Sur notre plateau, Yannick Jadot a ainsi déploré "une sorte de concours Lépine du racisme, de l'antisémitisme, du révisionnisme, de la haine", avant d'évoquer des "pulsions mortes".

"C'est quoi le récit d'Eric Zemmour?"

Puis de charger Eric Zemmour. "C'est quoi le récit d'Eric Zemmour? Son grand succès, c'est Le suicide français (en référence au titre d'un des ouvrages du polémiste, ndlr). Pour moi, ça ne peut pas être notre récit national. Notre récit national, est forcément un récit d'espérance, de construction, de joie, de fraternité". "Ca ne peut pas être cette France qui gagne en 2022", a-t-il ainsi lancé.

Selon le candidat écologiste, la montée de l'extrême droite dans les sondages est avant tout la responsabilité des précédents quinquennats, "où l'on a vu disparaître les services publics de nos territoires".

"Vous enlevez la poste, la gare, [...] c'est 5-10 points pour l'extrême droite" a-t-il estimé. "Vous avez toujours dans les pays, les démocraties, 10 à 12% de gens qui sont racistes, xénophobes. C'est comme ça. Mais passer de 10% à 20% des Français et Françaises, c'est beaucoup trop".

Jadot dénonce un "spectacle" ponctué "d'invectives"

Sa proposition pour sortir de cette situation? "Un grand plan de réindustrialisation". "C'est comme ça qu'on va reconstruire une société de la bienveillance", a-t-il jugé.

Un impératif qui ne trouve pas écho, selon lui, dans les débats actuels dans le cadre de l'élection présidentielle. Il a dénoncé une campagne s'apparentant à un "spectacle à la télé", ponctué "d'invectives, de polémiques, et de phrases ou de propositions les plus nauséabondes les unes que les autres".

Et d'ajouter: "Notre devise c'est liberté, égalité, fraternité, ce n'est pas racisme, antisémitisme et révisionnisme".

Jules Fresard