Chez EELV, Sandrine Rousseau et Julien Bayou se divisent sur le cas Christiane Taubira

Christiane Taubira, le 30 janvier 2022 au Point éphémère, à Paris - THOMAS COEX / AFP
Christiane Taubira, une écologiste? Sur les bancs d'EELV, la réponse divise ce jeudi. Sandrine Rousseau, la présidente du conseil politique de la campagne de Yannick Jadot répond par l'affirmative tandis que Julien Bayou, le numéro un du parti, est dubitatif.
Ce grand écart est significatif de l'embarras alors qu'à peine 4 jours après sa victoire à la Primaire populaire, la gauche semble plus divisée que jamais à moins de 68 jours du premier tour.
"Qu'elle nous rejoigne"
"J’adore cette femme. Mais là, une candidature de plus, ça devient compliqué. Je rêve d’une chose, c’est qu’elle nous rejoigne, qu’on fasse une équipe de combat pour aller dans cette présidentielle et qu’on change les choses", a ainsi lancé la candidate défaite de la primaire écologiste ce jeudi sur RMC.
Cet appel du pied vise à convaincre Christiane Taubira de rejoindre la famille écologiste. Alors qu'elle dépasse désormais Yannick Jadot (6% des intentions de vote contre 4,5% dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express), l'ancienne ministre de la Justice doit cependant désormais trouver des financements pour sa campagne, constituer une véritable équipe et construire un programme.
"On est quand même dans une situation à gauche qui devient compliquée, avec huit candidatures différentes. Et surtout, à la fin, la vie des gens en dépend", a encore expliqué Sandrine Rousseau.
Yannick Jadot avait d'ailleurs déjà appelé l'ancienne ministre de la Justice à le rejoindre le 20 décembre dernier sur BFMTV.
"Rien à dire" à Yannick Jadot
Le son de cloche est pourtant très différent du côté de Julien Bayou, le numéro un du parti.
"Je ne connais pas son projet, je constate qu'elle n'est pas particulièrement écologiste (...) Elle a appelé Yannick Jadot, elle n'avait rien à lui dire et puis voilà", a jugé ce jeudi le secrétaire national d'EELV sur Franceinfo.
Julien Bayou n'est pas le seul à fermer la porte à la Guyanaise. Ni Anne Hidalgo, ni Jean-Luc Mélenchon, ni Fabien Roussel, tous joints par Christiane Taubira, n'ont accepté de se retirer de la course à la présidentielle à son profit.