Primaire à gauche: qui est François de Rugy?
François de Rugy entend représenter l'écologie au sein de la primaire à gauche. A 43 ans, le député de Loire-Atlantique depuis 2007 et président du Parti écologiste, créé un an après son départ fracassant d'Europe Écologie-Les Verts en août 2015, a toujours navigué entre le Parti socialiste et les écologistes. L'enjeu des débats pour lui sera de profiter du temps de parole offert par les débats pour tenter de terminer premier des "petits", Sylvia Pinel, Jean-Luc Bennahamias et lui-même. Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon étant considérés comme les favoris du scrutin des 22 et 29 janvier.
L'ancien adjoint de Jean-Marc Ayrault à Nantes défend l'idée que plus il récolterait de voix à la primaire organisée par le PS, plus l'écologie pèserait dans le projet présidentiel de la gauche. Sur BFMTV, François de Rugy avait aussi expliqué qu'une candidature "uniquement écolo", celle de Yannick Jadot vainqueur de la primaire EELV, "ne marche pas" et "n'a jamais marché" à la présidentielle.
Négocier avec les deux finalistes dès le 22 janvier
Son projet: négocier avec le futur candidat. "Voilà ce que j'ai défendu, ce que j'ai proposé. Je me doute bien que vous n'allez pas tout reprendre, mais qu'est-ce que vous êtes prêts à reprendre dans mon projet?", a-t-il prévu de demander aux deux finalistes au soir du 22 janvier sans pour autant "s'avouer vaincu".
Justement au rayon des propositions, François de Rugy défend les énergies renouvelables, le service civique obligatoire, la reconnaissance du vote blanc ou encore le droit à l'euthanasie et la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes et encadrement de la gestation pour autrui.
En tout, le vice-président de l'Assemblée nationale a posé sur la table 66 propositions. "La gauche du XXIe siècle reste à inventer: elle sera sociale, c'est sa raison d'être, elle sera réaliste, c'est la condition de l'exercice des responsabilités, elle sera écologiste, c'est désormais sa vocation", a-t-il argué.
Le vote blanc en réponse à la "crise démocratique"
Le député de Loire-Atlantique souhaite atteindre 100% d'énergie renouvelable d'ici à 2050, en renforçant notamment la production de véhicules électriques pour atteindre 100% de vente en 2025 afin de "retrouver notre indépendance énergétique, notre autonomie".
L'instauration du vote obligatoire ainsi que la reconnaissance "réelle" du vote blanc qui, s'il représente plus de 50% des suffrages, donnera lieu à l'organisation d'un nouveau scrutin, serait une réponse à la "crise démocratique profonde", selon le candidat à la primaire.