Présidentielle: Xavier Bertrand, Rachida Dati et Michel Barnier votent Emmanuel Macron

Emmanuel Macron s'exprime à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, le 10 avril 2022. - BFMTV
Le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, son ancien rival de la primaire Les Républicains Michel Barnier et l'ancienne ministre Rachida Dati ont appelé lundi à barrer la route à Marine Le Pen grâce au "bulletin Macron".
"Je mettrai un bulletin Macron, parce qu'il ne faut pas tergiverser (....) si on veut éviter Le Pen, le Front national à la tête de la France, il n'y a que le bulletin Macron qui pourra l'empêcher, ni le vote blanc ni l'abstention", a expliqué sur RTL Xavier Bertrand.
"Le FN sera incapable de relever les défis de notre pays, il y a une crise internationale, économique, ceux qui sont les moins qualifiés pour ça, c'est le FN (...) elle n'a aucune réponse, elle se nourrit du malheur des gens", a déploré le président de la région où Marine Le Pen a réalisé son meilleur score (33,35%). "Notre famille politique doit forcément se reconstruire (...) mais l'urgence aujourd'hui c'est d'empêcher le FN", a-t-il ajouté.
Un vote "sans état d'âme"
"Moi, je vais voter pour lui (Macron) sans état d'âme", a abondé sur France Inter Michel Barnier. "La droite (est aujourd'hui) en partie chez Zemmour, peut-être chez Le Pen et une grande partie chez Emmanuel Macron. Je pense que ce n'est pas bien pour l'équilibre du pays. Le pays a besoin de respiration et de pôles et d'équilibre. L'erreur de Monsieur Macron c'est d'avoir voulu faire le vide entre lui et les extrêmes. Il y est parvenu, mais il faut faire attention", a ajouté l'ancien commissaire européen.
"L'enjeu aujourd'hui, c'est de pouvoir faire barrage et faire battre l'extrême droite qui est à la porte du pouvoir", a analysé sur Franceinfo Rachida Dati.
"On est sur un débat vital pour la France, c'est un courant politique qui n'est pas pour la paix civile, qui porte une politique du bouc émissaire, c'est tout, c'est tout le contraire de ma vie", a-t-elle expliqué, voulant que "la France ne fasse pas ce saut dans le vide".
"Quelles seront les premières victimes de l'extrême droite, ce seront les plus fragiles, les plus modestes, les classes populaires, les classes moyennes, ceux qui n'auront pas d'autre choix que de subir ce courant politique", a ajouté l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.
La droite traditionnelle a connu un crash historique dimanche au premier tour de la présidentielle, Valérie Pécresse tombant à moins de 5% des voix selon les estimations, ce qui complique l'avenir des Républicains, forcés à la refondation sous peine de disparaître.