Présidentielle: Valérie Pécresse présente son programme de "rupture"

Valérie Pécresse à Paris le 14 mars 2022 - Thomas COEX / AFP
Continuer sa campagne comme de rien n'était. À la peine dans les sondages, Valérie Pécresse a présenté son programme ce lundi fondé sur "4 engagements" et "douze mesures-phares".
La candidate des Républicains a mis en avant "son projet de droite républicaine": 16.000 recrutements dans la justice, instauration de quotas d'immigration, hausse de 10% des salaires, retour des allocations familiales universelles, envoi de 4.000 médecins dans les maisons de santé...
"Je serai la surprise du second tour"
Elle compte consacrer 120 milliards d'euros à la transition écologique via le "livret vert" et instituer une peine minimum d'un an pour toute agression de policier, élu ou enseignant.
Son projet promet "deux fois plus d'économies" (84 milliards d'euros) que de dépenses" (42 milliards) et compte "revenir en 2027 à 3% du déficit".
La candidate, coincée entre Emmanuel Macron d'un côté et Eric Zemmour et Marine Le Pen de l'autre, l'a martelé: "Je serai la surprise du second tour par la puissance et la crédibilité de mon projet".
"Si les Français veulent quelqu'un de confiance pour faire un vrai projet courageux de réformes, il ne faut pas qu'ils prennent la copie, mais l'original", a-t-elle ajouté, promettant de "faire les réformes puissantes que la droite voulait faire en 2017".
"Travailler plus et dépenser mieux"
Souhaitant "reconstruire une prospérité durable", la candidate des LR a prévenu: "Il va falloir travailler plus, dépenser mieux et moins l'argent public", avec une réforme des retraites "à 65 ans", et la suppression de 200.000 postes de fonctionnaires.
Pour libérer le travail, elle a prôné un "vrai bouquet de pouvoir d'achat" et répété sa volonté d'une hausse de 10% des salaires net jusqu'à 2.800 euros.
Concernant l'essence, elle a souhaité "que l'Etat s'engage à rendre tous les surplus de recettes fiscales" et une révision automatique des barèmes kilométriques.
Valérie Pécresse a enfin déploré le refus du chef de l'Etat et de Marine Le Pen (RN) de débattre avec elle: "Quand on se dérobe au débat, c'est sans doute qu'on en a peur".
Mais "Emmanuel Macron ne peut pas échapper au bilan de son quinquennat et la crise ukrainienne ne peut pas priver les Français du débat démocratique auquel ils ont droit", a-t-elle ajouté.