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Présidentielle: le maire LR de Saint-Étienne ne votera pas pour Pécresse si elle "ne clarifie pas" son projet

Le maire LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau le 3 juillet 2018 à Paris.

Le maire LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau le 3 juillet 2018 à Paris. - JACQUES DEMARTHON © 2019 AFP

Gaël Perdriau a été démis de ses fonctions de vice-président des Républicains après la primaire LRaprès avoir critiqué Éric Ciotti.

L'élu LR n'en démord pas. Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne, dans la Loire, a déclaré ce samedi sur France Info qu'il ne votera pas pour Valérie Pécresse, candidate LR à la présidentielle, si elle ne "clarifie pas" son projet et ne prend pas ses distances notamment avec Éric Ciotti, candidat malheureux à l'investiture LR.

"(Les autres candidats de la primaire) ont été battus. Que (Valérie Pécresse) affirme son projet et c'est sur cette base là qu'elle doit pouvoir rassembler sans chercher à satisfaire tel ou tel", a-t-il appelé.

Le maire a clairement répondu "non" à la question de savoir s'il voterait pour l'ancienne ministre du Budget à l'heure actuelle. "Si elle ne clarifie pas (son projet), ça veut dire qu'elle fait sienne les idées d'Éric Ciotti qui lui même se trouve des proximités très fortes avec Éric Zemmour", s'est-il inquiété.

Pas de report de vote en faveur Macron

Le maire LR donnera-t-il donc son vote au président de la République? "Pas plus", a-t-il répondu. "Ce que je regrette dans la politique néo-libérale d'Emmanuel Macron c'est que l'homme, le citoyen n'est qu'un objet finalement économique", déplore-t-il, dénonçant le "mépris" avec lequel le chef de l'État parle des Français.

Gaël Perdriau a été démis de ses fonctions de vice-président des Républicains après le congrès LR parce qu'il a critiqué Éric Ciotti, tenant d'une ligne de droite dure dans le parti LR. "Il ne représente pas nos idées", s'était-il agacé sur BFMTV.

"Je dénonce cette droitisation (du parti). Ce sont mes convictions profondes. On ne peut pas faire la promotion du pétainisme et c'est en train qui est en train de se passer", avait-il déclaré suite à cette annonce sur RMC, appellant à créer une "digue" claire entre droite et extrême-droite.
Juliette Desmonceaux