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Présidentielle: Lagarde ne sera pas candidat et veut un rassemblement avec LR

Le député français,  président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde le 26 mai 2021 à Paris

Le député français, président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde le 26 mai 2021 à Paris - JOEL SAGET © 2019 AFP

Le patron du parti centriste UDI annonce qu’il ne briguera pas l’Elysée en 2022. Il appelle au "rassemblement" autour d’un candidat LR pour "en finir avec Jupiter", soit Emmanuel Macron.

Le président de l'UDI (centre-droit) Jean-Christophe Lagarde ne sera pas candidat à l'élection présidentielle et "souhaite" qu'un "rassemblement puisse se faire avec un candidat LR", indique-t-il dans un entretien au Parisien mis en ligne lundi soir.

La présidentielle, "on n'y va pas pour jouer mais pour gagner. Il faut parvenir à créer un rassemblement, suis-je le mieux placé pour le créer? La réponse est non. Je souhaite donc que ce rassemblement puisse se faire avec un candidat LR, car seul un candidat de la droite et du centre peut éviter aux Français d'être prisonniers d'un choix Macron par défaut", estime le député de Seine-Saint-Denis.

Parmi les cinq prétendants à l'investiture LR, qui aura lieu le 4 décembre, "nous allons auditionner Xavier Bertrand, Philippe Juvin et Valérie Pécresse qui ont accepté, d'échanger, de discuter d'un programme de majorité. Le Conseil National de l'UDI dira le 27 novembre sa préférence à l'un des trois", précise l'ancien maire de Drancy.

"Deux ont refusé (d'être auditionnés, Eric Ciotti et Michel Barnier): c'est leur droit. Si l'un d'eux est désigné, il lui incombera de vouloir, ou pas, créer une dynamique de rassemblement tenant compte de notre projet. Nous ne soutiendrons pas un candidat qui passerait nos idées à la trappe", prévient Jean-Christophe Lagarde. "Ceux qui ne souhaitent pas nous rencontrer, je ne vois pas comment on pourrait les soutenir", répète-t-il ce mardi matin sur Sud Radio.

"En finir avec Jupiter"

Selon Jean-Christophe Lagarde (UDI), la "première priorité" en 2022, c'est "en finir avec Jupiter" Emmanuel Macron. "Je ne parle pas de la personne, mais de cette illusion du pouvoir entièrement concentrée dans les mains du Président, sans contrepouvoir. Nous voulons redonner des pouvoirs au Parlement", ajoute-t-il. Sur Sud Radio ce mardi matin, le député UDI qualifie ce deuxième mandat de "dangereux."

"La deuxième priorité: cesser la folie centralisatrice, avoir un Etat qui se concentre sur ses missions régaliennes et laisse aux collectivités locales la gestion du reste", poursuit-il. Le député évoque aussi "une priorité nationale absolue sur l'éducation. Il faut par exemple revaloriser le salaire des enseignants".

"Il faudra par ailleurs assumer une priorité environnementale claire, cessez avec le pipeau de ce gouvernement. Ensuite, il faut s'attaquer à la dette, ce qu'Emmanuel Macron n'a jamais fait jusqu'ici. Le futur Président va devoir affronter ce sujet, question de responsabilité pour les générations futures", conclut le député.

N.J avec AFP