Présidentielle: Juliette Méadel votera Emmanuel Macron

Juliette Méadel. - (Photo d'illustration) - AFP
Dans un entretien au Parisien ce jeudi, Juliette Méadel a annoncé qu’elle voterait pour Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle, dimanche prochain. La secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes explique son choix pour le candidat d’En Marche! par la volonté d’éviter un second tour entre François Fillon et Marine Le Pen. Elle indique:
"Je suis inquiète. On est déjà dans le second tour car Marine Le Pen menace de faire un score très important (...). Moi, je ne voudrais pas me réveiller lundi matin avec un second tour Le Pen-Fillon. Ce serait pour moi un cauchemar".
Interrogée sur les chances de Benoît Hamon, Juliette Méadel livre un constat peu encourageant pour le candidat du Parti socialiste:
"Il faut avoir les pieds sur terre. Benoît Hamon n’est, hélas, pas en situation aujourd’hui d’être au second tour".
"La situation est trop grave"
Mais l’ancienne porte-parole du PS, proche de Manuel Valls, explique aussi sa décision par des désaccords de fond avec le vainqueur de la primaire à gauche:
"La situation est trop grave. Ce n'est pas facile de dire cela parce que je suis socialiste, soucieuse du respect de la règle et de l'unité de ma famille politique. Mais j'aurais voulu aussi que, dans sa campagne, Benoît Hamon parle du bilan du quinquennat pour en souligner les forces. Et puis, je ne suis pas d'accord avec lui sur le revenu universel".
Le gouvernement divisé sur les candidats
Benoît Hamon, qui a de nouveau condamné la perspective d’un "vote utile" au profit d’Emmanuel Macron, mercredi lors de son meeting place de la République, n’aura donc pas réussi à convaincre Juliette Méadel. Pour autant, une majorité de ministres se prononce aujourd'hui pour le candidat du PS.
François Hollande lui-même n’a pas appelé à voter pour Benoît Hamon ou Emmanuel Macron, même s’il a semblé afficher une préférence pour ce dernier.
Lors du conseil des ministres mercredi, il a demandé aux membres de son gouvernement de soutenir le candidat qui serait face à Marine Le Pen, "quel qu’il soit".