Présidentielle: Édouard Philippe critique la position "irresponsable" de Jean-Luc Mélenchon

Le président du parti Horizons Edouard Philippe lors d'un meeting électoral à Nice, le 23 mars 2022 - Valery HACHE © 2019 AFP
Que faire le dimanche 24 avril? Pour Édouard Philippe, il n'y a aucune hésitation: l'ancien Premier ministre votera Emmanuel Macron lors du second tour de l'élection présidentielle. "Rien ne me paraît joué car beaucoup d’inconnues pèsent sur le scrutin, à commencer par l’abstention", prévient pour autant le maire du Havre dans un entretien au Figaro publié ce lundi soir.
Dans le duel qui oppose Emmanuel Macron à Marine Le Pen, l'abstention sera en effet un des principaux enjeux: à quelques jours du premier tour, plus d'un Français sur quatre indique qu'il ne compte pas se rendre aux urnes.
"À l’évidence, le front républicain n’est plus un réflexe naturel", reconnaît Édouard Philippe. "Il a baissé en intensité, mais je ne crois pas à sa disparition."
"Le choix du 24 avril n’est pas indifférent"
La part d'abstention ou de vote blanc grimpe notamment du côté des électeurs de gauche. Deux tiers des militants insoumis ont en effet indiqué qu'ils ne voteront pas Emmanuel Macron, préférant s'abstenir ou voter blanc. Une position qui insupporte l'ancien Premier ministre.
"Renvoyer dos-à-dos Marine Le Pen et Emmanuel Macron, c’est irresponsable. Tout comme envoyer la consigne 'pas une voix à Marine Le Pen', ce qui laisse la porte évidemment ouverte à toutes les abstentions", lance Édouard Philippe, tout en faisant référence au positionnement de Jean-Luc Mélenchon.
Comme en 2017, le leader de La France insoumise n'a pas appelé ses partisans à voter pour Emmanuel Macron. Le soir du premier tour, Jean-Luc Mélenchon a toutefois exhorté ses électeurs à "ne pas donner une seule voix à Madame Le Pen."
"Le choix du 24 avril n’est pas indifférent", affirme Édouard Philippe, qui estime que sur le thème de l'écologie, il n'y a "rien" de commun entre l'insoumis et la candidate du Rassemblement national.
"Si on vote pour des idées, alors il faut être cohérent", martèle le maire du Havre. "Il y a, chez les responsables politiques qui ne distinguent pas les deux candidats, une errance. Une prétention à la pureté qui s’exprime par le refus de choisir, c’est irresponsable."