Pendant la campagne présidentielle, Macron a collectionné les surnoms

Depuis le début de la semaine, le Front national a affublé d'un nouveau surnom Emmanuel Macron, son adversaire direct pour le second tour de l'élection présidentielle. Dans la bouche des dirigeants du parti d'extrême droite, le candidat d'"En Marche!" est devenu "Bébé Hollande", sous-entendant toujours l'idée qu'il est l'héritier direct de la politique menée par le président de la République au cours du quinquennat écoulé.
Marine Le Pen a été la première à employer ce terme pour définir Emmanuel Macron. En visite ce mardi matin au marché de Rungis, la présidente du Front national a déclaré que "'Bébé Hollande' (allait) accorder exclusivement les intérêts aux plus gros". Dans la foulée, Louis Aliot a affirmé sur BFMTV avoir du mal à réaliser "comment des gens de droite, qui vouent monsieur Hollande aux gémonies, pourraient voter aujourd'hui pour le bébé de François Hollande".
"C'est cousu de fil blanc. C'est monsieur Hollande qui a préparé la candidature de monsieur Hamon, aujourd'hui il la soutient. On voit bien que tout ça est fait d'avance", a assuré le vice-président du Front national.
"Emmanuel Hollande" ou "François Macron"
Ce n'est pas la première fois dans cette campagne présidentielle que l'ancien ministre de l'Economie est associé directement au président de la République. Avant le premier tour, François Fillon avait fusionné les deux noms pour montrer du doigt une politique qui serait similaire à celle menée lors du précédent quinquennat. "Emmanuel Hollande" était né.
"Comme sur tous les sujets, monsieur Macron se tâte. Il aimerait réduire les déficits mais il n'ose pas y aller. Il aimerait des négociations sur les 35 heures, mais il n'ose pas y toucher. Il aimerait rétablir le service militaire, mais juste pour un mois. Il aimerait réformer l'impôt sur la fortune, mais seulement un peu. En fait, 'Emmanuel Hollande' est le prince de l'ambiguïté", avait déclaré le 31 mars dernier le candidat du parti Les Républicains, durant un meeting à Toulon.
Le lendemain, François Fillon avait de nouveau employé ce terme. "Faites tomber les masques de 'Emmanuel Hollande' ou 'François Macron', peu importe", avait-il alors demandé.
"Micron" sur les réseaux sociaux